INDIAN WELLS, Calif. - « Le plus dur a été de manquer les Jeux olympiques », a assuré Rafael Nadal jeudi avant son entrée en lice au Masters 1000 d'Indian Wells, en référence à sa blessure au genou gauche qui l'a tenu éloigné des courts pendant sept mois entre fin juin et début février.

Cette blessure avait notamment empêché l'Espagnol d'être porte-drapeau de son pays à Londres et de défendre son titre olympique en simple.

« Ce fut un moment triste. Ce genre d'opportunités ne se présente pas tous les jours, peut-être une seule fois dans sa vie. J'ai raté cette chance », a-t-il dit en conférence de presse avant ses débuts au 2e tour ce week-end face au Japonais Go Soeda (71e mondial) ou à l'Américain Ryan Harrison (73e).

Son problème au genou (syndrome de Hoffa) et d'autres pépins l'avaient également contraint à déclarer forfait aux Internationaux des États-Unis puis aux Internationaux d'Australie.

L'ancien no 1 mondial, redescendu au 5e rang à la suite de son absence, a dit qu'il n'avait jamais douté de retrouver un jour son meilleur niveau.

« Je n'ai jamais pensé à ça. C'est juste que ça a duré longtemps et c'est difficile avec ce type de blessure car on ne sait pas quand on pourra être de retour, a expliqué le Majorquin. C'est parfois frustrant de s'entraîner tous les jours sans sentir d'amélioration. »

Après un retour en compétition très probant sur la terre battue sud-américaine en février (2 titres et 1 finale), notamment sa victoire expéditive en finale (6-0, 6-2) sur David Ferrer (no 4 mondial) à Acapulco, la transition sur les courts en dur nord-américains est un saut dans l'inconnu pour Nadal, qui n'a plus évolué sur cette surface depuis fin mars 2012 à Miami.

« Je ne suis pas certain d'y arriver, après un an sans jouer sur dur. Je vais essayer de faire de mon mieux, mais je n'espère rien », a confié l'Espagnol, qui n'a plus fréquenté tout le gratin du tennis mondial depuis Wimbledon et son élimination choc au 2e tour face au Tchèque Lukas Rosol, alors 100e mondial.

« Cela va être un bon test pour lui pour voir où en est son genou sur surface dure, a expliqué l'Écossais Andy Murray, no 3 mondial, qui notamment remporté pendant l'absence de Nadal son premier tournoi du Grand Chelem (Internationaux des États-Unis 2012). En tout cas, c'est bien de le revoir, il a tellement fait pour le tennis. »

« Je n'ai pas eu beaucoup de contacts avec Rafa pendant son absence, je comprends qu'il a voulu s'éloigner un peu, a indiqué Roger Federer, son grand rival de ces dernières années. Il a eu du succès en Amérique du Sud et maintenant c'est super de le revoir dans un tournoi sur dur. »