PARIS (AFP) - Roger Federer a atteint pour la huitième fois de suite les demi-finales d'un tournoi de tennis du Grand Chelem en dominant le Croate Mario Ancic en trois manches de 6-4, 6-3 et 6-4 mardi à Roland-Garros.

Dans l'histoire du tennis, seul Ivan Lendl a fait mieux (10) que le Suisse, lequel n'a plus perdu dans un tournoi du Grand Chelem depuis 27 matches.

Le N.1 mondial, déjà demi-finaliste en 2005 à Paris, rencontrera vendredi l'Argentin David Nalbandian (N.3), qui a eu raison du Russe Nikolay Davydenko 6-3, 6-3, 2-6, 6-3.

"C'est un grand soulagement d'être à nouveau en demi-finales ici, a-t-il réagi à chaud. C'était mon premier objectif."

"Je suis plus calme qu'en début de tournoi, a-t-il ajouté. C'est normal, car il y avait beaucoup de pression au départ: je n'avais pas envie de perdre au premier tour, alors que tout le monde parlait déjà d'une finale Federer-Nadal."

Il n'est plus qu'à deux victoires d'un quatrième titre en Grand Chelem d'affilée, ce qui n'a été réalisé que trois fois dans l'histoire, la dernière en 1969 par son modèle, l'Australien Rod Laver.

Face à Ancic, le N.1 mondial a maîtrisé la situation en accélérant à chaque fois en fin de set, notamment dans la deuxième manche où il a rapidement effacé un bris de retard.

Son adversaire, un des deux Croates en quarts de finale avec Ivan Ljubicic, quitte le tournoi sur son meilleur résultat à Paris. En 2004, il avait atteint les demi-finales à Wimbledon, où sa force de frappe au service en fera un des grands favoris cette année aux côtés de Federer.

Tout repose sur Nalbandian

Nalbandian, un des seuls joueurs jugés capables d'empêcher une finale entre le Suisse et Rafael Nadal, a été fidèle au rendez-vous en livrant sa prestation la plus impressionnante depuis le début du tournoi.

Davydenko (N.6) était en effet l'autre outsider caché, même si sa discrétion l'a longtemps tenu dans l'ombre.

Le Russe restait sur une série de neuf victoires d'affilée après avoir remporté le tournoi de Pörtschach juste avant d'arriver à Roland-Garros.

Nalbandian, 24 ans, l'avait déjà battu en finale d'Estoril (Portugal) au printemps et retrouve à Roland-Garros un stade de la compétition qu'il avait déjà connu en 2004.
Il est, avec Federer et Andre Agassi, le seul joueur en activité à avoir atteint les demi-finales des quatre tournois du Grand Chelem.

Mais il attend toujours sa première victoire dans un majeur, son trophée le plus prestigieux étant le dernier Masters, où il a battu Federer en finale.

Le Suisse a depuis pris sa revanche, en demi-finales à Rome, en s'imposant dans le tie-break du set décisif.

Si Rafael Nadal (N.2) et Ivan Ljubicic (N.4) remportent leurs quarts de finale respectifs mercredi, ce serait la première fois depuis 1985 que les quatre premières têtes de série seraient au rendez-vous des demi-finales.