MELBOURNE (AP) - Nathalie Dechy, tête de série numéro 19 à l'Open d'Australie de tennis, exige des excuses de la part de Claude Eerdekens, le ministre des Sports pour la Wallonie, qui avait laissait planer la suspicion au-dessus des têtes de trois joueuses ayant participé à une exhibition à Charleroi les 18 et 19 décembre dernier.

Eerdekens avait déclaré qu'un test anti-dopage de l'une d'entre elles s'était révélé positif, Dechy et les Russes Svetlana Kuznetsova et Elena Dementieva se trouvant en ligne de mire.

Il s'est avéré que l'échantillon de Kuznetsova, championne de l'US Open en 2004 et actuellement tête de série numéro 5 à Melbourne, présentait des traces d'éphédrine, substance qui ne figure même pas sur la liste des produits interdits, en dehors des périodes de compétition. L'exhibition était une épreuve se déroulant pendant la pause hivernale.

"Je crois que nous trois nous méritons des excuses de la part de ce monsieur," dit Dechy. "Des paroles trop vite jetées en l'air et qui nous ont mises en épingle. Nous étions toutes choquées par cette affaire. Des contrôles inopinés sont une bonne chose. Mais il faut respecter les procédures. Tout ça a été fait de façon très amateure."

Eerdekens avait précisé que la championne belge Justine Hénin-Hardenne, la quatrième joueuse s'alignant dans l'exhibition, n'était pas concernée par le test positif.

"Je comprends qu'il ait voulu protéger sa joueuse. Mais pour les trois autres, c'était franchement inadmissible," a conclu Dechy.

Mardi, Nathalie Dechy a franchi le premier tour de l'Open à Melbourne en battant la Suissesse Emmanuelle Gagliardi sur le score de 6-4, 6-3.