Nicolas Massu, tout l'or du Chili
Tennis lundi, 23 août 2004. 07:25 samedi, 14 déc. 2024. 02:58
ATHENES (AFP) - En rentrant cousu d'or des JO-2004 à Athènes, le Chilien Nicolas Massu a quelque peu rendu la monnaie de leur pièce aux conquistadores qui, venus d'Europe, s'étaient employés à piller l'or des Andes.
Blotti dans l'anonymat des classements mondiaux, l'enfant de Vina del Mar n'attirait l'attention ni par sa morphologie (1,82 m pour 80 kg), ni par son palmarès (4 victoires en tournoi depuis ses débuts professionnels en 1997).
Le Chilien aux yeux clairs, dont les racines familiales plongent en Hongrie par sa mère, Sonia, en Palestine par son père, Manuel, avaient tout pour surprendre.
Il ne s'en est pas privé.
Propulsé sur une avant-scène dont il n'est pas un familier, sachant qu'à l'autre bout du monde un pays tout entier attendait de lui qu'il lui offre son tout premier titre de gloire sportive, il a laissé à ceux qui le découvraient le temps de bien faire sa connaissance.
Commencée samedi soir, la finale du double s'est terminée aux premières heures de dimanche au bout d'un match marathon (6-2, 4-6, 3-6, 7-6 (9-7), 6-4). Associé à son compatriote Fernando Gonzalez - qui a complété la razzia chilienne avec une médaille de bronze en individuel - Massu a mis cinq sets pour venir à bout de la paire allemande Nicolas Kiefer/Rainer Schuettler.
Confettis
Dimanche soir, quelques heures après ce premier triomphe célébré par plusieurs milliers de personnes dans les rues de Santiago, le jeune (24 ans) homme se retrouvait en piste pour le titre du simple face à l'Américain Mardy Fish.
En gourmet, il a pris le temps de déguster son succès. Encore quatre heures de représentation pour une seconde médaille d'or en cinq sets (6-3, 3-6, 2-6, 6-3, 6-4).
Lui et tout le Chili pouvaient laisser exploser leur joie.
Pour la deuxième journée consécutive, les principales artères de Santiago étaient prises d'assaut par une caravane d'automobiles d'où émergeaient, dans un concert d'avertisseurs, une forêt de drapeaux aux couleurs
nationales.
Dès la fin du match, dans tous les bureaux, on se jetait sur les vieux papiers pour en faire de gros confettis artisanaux qui allaient se déverser en cataractes neigeuses dans les rues pour donner le signal de la fête.
Héros
Une génération spontanée et braillarde de supporteurs venait rapidement grossir les rangs des quelque 8000 passionnés qui avaient suivi la rencontre sur un écran géant érigé en plein centre de la capitale.
Le chef de l'Etat Ricardo Lagos ne pouvait que saluer la naissance d'un héros et s'empressait d'annoncer qu'il était impatient de partager un peu de sa gloire en l'invitant, ainsi que Gonzalez, à le rejoindre au plus tôt en son Palais de la Moneda, siège de la Présidence.
"Ce sera une manière de les remercier et de leur dire toute notre admiration", a-t-il expliqué.
Pour les médias locaux, le doute n'est pas permis: Massu et son camarade ont réalisé à Athènes "le plus grand exploit dans l'histoire du sport chilien".
Jamais encore celui-ci n'avait en effet compter de médaille d'or. Son butin olympique se bornait à six trophées d'argent et deux de bronze et il fallait remonter aux Jeux de 1988 à Séoul pour trouver trace du dernier en date des médaillés, Alfonso de Iruarrizaga, classé 2e en skeet (tir).
En deux coups de Massu, Nicolas a rattrapé le temps perdu.
Blotti dans l'anonymat des classements mondiaux, l'enfant de Vina del Mar n'attirait l'attention ni par sa morphologie (1,82 m pour 80 kg), ni par son palmarès (4 victoires en tournoi depuis ses débuts professionnels en 1997).
Le Chilien aux yeux clairs, dont les racines familiales plongent en Hongrie par sa mère, Sonia, en Palestine par son père, Manuel, avaient tout pour surprendre.
Il ne s'en est pas privé.
Propulsé sur une avant-scène dont il n'est pas un familier, sachant qu'à l'autre bout du monde un pays tout entier attendait de lui qu'il lui offre son tout premier titre de gloire sportive, il a laissé à ceux qui le découvraient le temps de bien faire sa connaissance.
Commencée samedi soir, la finale du double s'est terminée aux premières heures de dimanche au bout d'un match marathon (6-2, 4-6, 3-6, 7-6 (9-7), 6-4). Associé à son compatriote Fernando Gonzalez - qui a complété la razzia chilienne avec une médaille de bronze en individuel - Massu a mis cinq sets pour venir à bout de la paire allemande Nicolas Kiefer/Rainer Schuettler.
Confettis
Dimanche soir, quelques heures après ce premier triomphe célébré par plusieurs milliers de personnes dans les rues de Santiago, le jeune (24 ans) homme se retrouvait en piste pour le titre du simple face à l'Américain Mardy Fish.
En gourmet, il a pris le temps de déguster son succès. Encore quatre heures de représentation pour une seconde médaille d'or en cinq sets (6-3, 3-6, 2-6, 6-3, 6-4).
Lui et tout le Chili pouvaient laisser exploser leur joie.
Pour la deuxième journée consécutive, les principales artères de Santiago étaient prises d'assaut par une caravane d'automobiles d'où émergeaient, dans un concert d'avertisseurs, une forêt de drapeaux aux couleurs
nationales.
Dès la fin du match, dans tous les bureaux, on se jetait sur les vieux papiers pour en faire de gros confettis artisanaux qui allaient se déverser en cataractes neigeuses dans les rues pour donner le signal de la fête.
Héros
Une génération spontanée et braillarde de supporteurs venait rapidement grossir les rangs des quelque 8000 passionnés qui avaient suivi la rencontre sur un écran géant érigé en plein centre de la capitale.
Le chef de l'Etat Ricardo Lagos ne pouvait que saluer la naissance d'un héros et s'empressait d'annoncer qu'il était impatient de partager un peu de sa gloire en l'invitant, ainsi que Gonzalez, à le rejoindre au plus tôt en son Palais de la Moneda, siège de la Présidence.
"Ce sera une manière de les remercier et de leur dire toute notre admiration", a-t-il expliqué.
Pour les médias locaux, le doute n'est pas permis: Massu et son camarade ont réalisé à Athènes "le plus grand exploit dans l'histoire du sport chilien".
Jamais encore celui-ci n'avait en effet compter de médaille d'or. Son butin olympique se bornait à six trophées d'argent et deux de bronze et il fallait remonter aux Jeux de 1988 à Séoul pour trouver trace du dernier en date des médaillés, Alfonso de Iruarrizaga, classé 2e en skeet (tir).
En deux coups de Massu, Nicolas a rattrapé le temps perdu.