On a gagné nos épaulettes, maluron malurette...
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:53 mardi, 9 avr. 2013. 00:11Vous avez sûrement déjà entendu cette expression n‘est-ce-pas? Les plus jeunes peut-être un peu moins, mais en tout cas on en sait juste assez pour réaliser que si cette phrase est utilisée, c‘est que, d‘abord et avant tout, il y a eu un combat. D‘ailleurs on s‘en servait pour définir et distinguer un gradé d‘un simple soldat dans l‘armée. En bout de ligne cela veut dire monter en grade. Et bien, je crois qu‘il s‘agit de la meilleure façon de décrire la folle aventure de notre formation canadienne de Coupe Davis lors des 3 dernières années!
Dire qu‘il y a 3 ans, Milos Raonic avait sauvé 3 balles de matches contre un illustre inconnu de la République Dominicaine. Le Canada avait ainsi évité de se retrouver parmi les andouilles du Groupe 2. Puis, de folles épopées alimentées de performances héroïques : Milos au Mexique, Philip Bester (eh oui, même lui) dans le dernier match en Équateur, Vasek Pospisil en Israël, Frank Dancevic contre l‘Espagne et bien sûr la combinaison du double (Nestor-Pospisil) et des simples de Raonic contre l‘Italie.
Nous avons eu droit à plusieurs revirements ce week-end. D‘abord Vasek a tellement bien débuté son simple de vendredi en menant 2 sets à zéro devant Andreas Seppi 18e mondial. Un scénario d‘Hollywood alors que le négligé domine mentalement le joueur établi. Un petit creux de vague en début de 3e set de notre Canadien a permis à l‘Italien de se replacer en plus de retrouver de belles claques au service. À l‘inverse notre protégé est tombé en panne de premiers services en plus de s‘épuiser loin derrière la ligne de fond. J‘aurais tellement aimé que Vasek le provoque en montant au filet parce que de toute façon, à partir du milieu du 3e set, c‘était évident que Seppi avait retrouvé son niveau et qu‘il gérait ses coups de fond avec la précision d‘un maître horloger suisse. Donc Vasek n‘avait aucune chance de gagner en jouant seulement au fond. Bon, c‘est l‘expérience qui rentre me direz vous, oui, une erreur de jeunesse effacée par le grand frère Milos qui a répondu par la bouche de ses canons contre Fabio Fognini.
À égalité 1–1, on se devait de gagner le double. Le Canada ne pouvait pas se présenter dimanche tirant de l‘arrière 2 à 1. Le scénario parfait était que Vasek soit assez bien physiquement après son long 5 sets de la veille et que Daniel Nestor retrouve la fougue de ses belles années. Eh bien c‘est cela qui s‘est passé pendant les 2 premiers sets et jusqu‘à 2–1 pour le Canada AVEC LE BRIS!!! C‘était presque dans le sac! Fognini et Bracciali étaient muselés, attaqués et découragés. Imperceptiblement, nos Canadiens ont levé le pied et ont laissé passer l‘ennemi dans la petite faille soudainement apparue de nulle part. Et puis là, mon ami, on était embarqué dans une telle galère interminable!!!! Encore la même chose que contre l‘Espagne! NON pas encore! Dieu merci le JEUNE s‘est levé. Vasek a réagi comme un vrai guerrier. Dès le début de la 5e manche il a retrouvé une belle et grande énergie ce qui a ramené papi Daniel vers le haut. Vasek a aussi retrouvé la qualité de son service et de ses retours permettant à son partenaire de se faire valoir en balles de bris. Le moment de délivrance est enfin venu à la 28e partie du set!!! Quatre heures et demie plus tard!
Dimanche, Milos commençait les hostilités contre Andreas Seppi et tout ce que cela prenait c‘est une petite victoire, juste une. C‘était écrit dans le ciel que Raonic allait remplir son mandat. Il a prouvé depuis 3 ans qu‘il faisait partie de cette minorité glorieuse, de ce cercle de gagnants que la pression n‘étouffe pas mais rend plus grand, plus fort, plus beau. J‘aurais gagé ma dernière paire de bobette qu‘il allait ramener le point de la victoire. Il m‘a rendue un peu nerveuse au 3e set en perdant son service et le set mais est redevenu l‘élu de mon coeur avec des coups d‘attaque en retour à la dernière partie du match. Ahhh, ohhh, est-ce possible??? Le Canada est en demi-finale et se rendra en Serbie du 13 au 15 septembre!!!! Contre Novak Djokovic et ses potes: Janko Tipsarevic, Victor Troicki et Nenad Zimonjic.
Comme j‘ai aimé la réaction de Milos tout de suite après son triomphe :« là on se réjouit mais ce n‘est pas fini, on veut continuer de gagner cette année! » Nos soldats canadiens ont bel et bien monté en grade. L‘ornement que je leur colle à l‘épaule est garni de franges faites d‘or et d‘argent. Ils sont passés de soldats à lieutenants. L‘avenir nous dira quand ils deviendront capitaines.
ILS ONT GAGNÉ LEURS ÉPAULETTES, MALURON, MALURÉ!!!!!
hp