SHANGHAI - L'Américain Andy Roddick a atteint en premier les demi-finales du Masters en rossant le Chilien Fernando Gonzalez et abordera avec sérénité son dernier rendez-vous de section face au Suisse Roger Federer, qui a sauvé sa peau avec un succès sans brio sur le Russe Nikolay Davydenko, mercredi à Shanghai.

Après avoir perdu, lundi face à Gonzalez, son deuxième match de suite pour la première fois depuis qu'il est numéro un mondial, Federer aurait pu écrire une nouvelle page avec une première élimination dès les phases de section dans un Masters, en six participations.

Sans aller jusqu'à dire que le Suisse a frôlé cette extrémité, l'hypothèse a flotté un long moment dans l'air au Qi Zhong Stadium, avant qu'il n'applique le tarif habituel à un Davydenko peu inspiré, battu pour la onzième fois en onze matchs (6-4, 6-3).

Car, malgré la sécheresse du pointage, Federer a paru plus fébrile que d'habitude. Il savait sans doute que si Roddick battait ensuite Gonzalez, ce qui n'allait pas tarder à se vérifier (6-1, 6-4), une défaite le condamnerait et ferait repartir de plus belle les spéculations sur son éventuel déclin.

Federer pas nerveux

Cette frilosité apparente s'est traduite par quelques grimaces, un nombre énorme (39!) de fautes directes et un cri de soulagement sauvage à la balle de match.

"Je n'étais pas particulièrement nerveux, a pourtant assuré le Suisse. C'est juste que c'est une situation inédite d'être toujours dans le tournoi après avoir perdu un match. Et non seulement ça continue, mais en plus vous affrontez encore un joueur du Top 10. Ca ne rend pas les choses plus faciles."

"D'accord, j'ai fait 39 fautes directes, mais je suis content de mon match quand même. Ça va, je suis satisfait", a-t-il ajouté, même si Davydenko lui a grandement facilité la tâche, notamment en lui offrant le premier set sur un plateau avec une double faute et un smash facile dans le couloir.

"Ce n'est pas impossible pour moi de battre Federer", a néanmoins martelé le Russe, qui puise de l'espoir dans le vieillissement naturel du numéro un mondial pour renverser un jour la tendance.