PARIS – Rafael Nadal, qui vise un impensable 13e titre à Roland-Garros, a rallié sans peine les huitièmes de finale en ne laissant que cinq jeux à l'Italien Stefano Travaglia, 74e mondial, battu 6-1, 6-4, 6-0 en 1 h 35 vendredi.

Le no 2 mondial a ainsi imité son rival no 1 Novak Djokovic, qualifié jeudi en 1 h 23 avec seulement cinq jeux abandonnés au Lituanien Ricardas Berankis. Au tour précédent, Nadal en avait laissé encore moins (quatre jeux) à l'Américain Mackenzie McDonald, loin des neuf jeux glanés par le Bélarussien Egor Gerasimov au 1er tour.

En huitièmes de finale, Nadal affrontera la surprise Sebastian Korda, 213e mondial et issu des qualifications. L'Américain, fils de Petr Korda finaliste à Paris en 1992, a éliminé un autre qualifié, l'Espagnol Pedro Martinez (105e), en trois sets 6-4, 6-3, 6-1.

Accroché au deuxième set, qui a duré autant que les deux autres manches réunies (47 minutes), Nadal a conclu avec autorité en un peu plus d'une heure et demie.

« J'ai joué mon meilleur match cette année à Roland-Garros (comparé aux deux tours d'avant, NDLR), je suis très content de cette victoire, j'espère continuer comme ça », a réagi le Majorquin, sur le court, au micro de Cédric Pioline.

Interrogé sur la facilité avec laquelle il avait franchi les premiers tours, alors qu'il manque encore de rythme après avoir fait l'impasse sur la mini-tournée américaine, Nadal a admis se retrouver dans « une position très étrange ».

« Mais je prends les choses du bon côté : j'ai fait beaucoup de choses bien aujourd'hui, je suis monté au service plus souvent, mon service s'améliore », s'est satisfait l'Espagnol. « J'espère continuer à progresser. »

Dominic ThiemThiem évite le piège Ruud

À son réveil tôt vendredi matin pour son match de troisième tour à Roland-Garros, Dominic Thiem a été étonné de voir que le ciel était encore sombre.

Eh oui, Roland Garros en automne, quand le lever du soleil est plus tardif que lors de son créneau habituel de mai-juin, on met du temps à s'y faire. Mais le champion des Internationaux des États-Unis s'y adapte très bien.

Le finaliste de l'an dernier et en 2018, à chaque fois face à Nadal, s'est qualifié pour le quatrième tour pour la cinquième fois consécutive, avec une autre victoire en trois manches lors de la première confrontation cette année entre des têtes de série au tournoi parisien.

L'Autrichien, troisième tête de série, s'est montré intraitable sous le nouveau toit du court Philippe Chatrier, disposant de Casper Ruud, no 28, 6-4, 6-3, 6-1.

Le Suisse Stanislas Wawrinka, champion en 2015, a subi l'élimination face au Français Hugo Gaston, qui a conclu sa victoire en cinq manches de 2-6, 6-3, 6-3, 4-6, 6-0 sous les cris des spectateurs. Gaston, classé 239e au monde et qui a profité d'une invitation des organisateurs, se mesurera maintenant à Thiem.

Thiem, âgé de 27 ans, qui tente de devenir le premier Autrichien à remporter plusieurs titres du Grand Chelem, a confié qu'il aimait bien le temps frais qui sévit à Paris, contrairement aux plaintes d'autres joueurs, pour ce tournoi reporté de sa date habituelle en raison de la pandémie de coronavirus.

Pourtant, en se réveillant à 7h du matin pour le premier match de la journée sur le court Chatrier, il a été surpris de constater qu'il faisait encore nuit.

« Tout est sombre. L'hiver approche, a-t-il constaté. C'était un peu bizarre. »

Thiem n'a concédé qu'un seul bris, quand il a envoyé un coup droit hors limite pour offrir à Ruud une avance de 3-1 à la première manche. Il s'est aussitôt repris en faisant le bris à son tour et il a converti six de ses 15 balles de bris. Il a également sauvé sept des huit balles de bris contre lui.

Ruud tentait de devenir seulement le deuxième Norvégien à se hisser au quatrième tour d'un tournoi du Grand Chelem. Le premier a été son père et entraîneur, Christian Ruud, aux Internationaux d'Australie en 1997. Il était présent dans les gradins du court Philippe Chatrier en grande partie désert.