PARIS - La Russe Maria Sharapova est passée à deux points d'un beau gâchis mercredi à Roland-Garros, avant d'arracher sa qualification pour le deuxième tour en trois manches de 6-1, 3-6 et 8-6 face à une compatriote inconnue, Evgenya Rodina.

La nouvelle no 1 mondiale s'est retrouvée le dos au mur à 30-30 sur son service alors que sa jeune adversaire de 19 ans menait 5 jeux à 4. Auparavant elle avait dû effacer trois balles de bris à 3-4.

Parmi les autres favorites qui étaient en action mercredi, Ana Ivanovic a facilement défait Lucie Safarova 6-1, 6-2 tandis que Serena Williams a battu la Française Mathilde Johansson 6-2, 7-5.

Sharapova a été catastrophique au service (17 doubles fautes) et trop souvent fautive du fond du court (51 fautes directes) dans des conditions de jeu rendues très difficiles par le vent, qui avait remplacé la pluie mercredi en région parisienne.

"A part le fait qu'on respirait et qu'on mangeait du sable, c'était super!", a ironisé la Russe. Mais en championne orgueilleuse, elle n'a pas voulu se chercher d'excuses.

"Le problème no 1 aujourd'hui c'était moi, moi et encore moi. J'étais un peu "petit bras". Je lui laissais prendre le contrôle de l'échange. J'essayais d'être quelqu'un que je ne suis pas et c'est comme ça qu'on se met dans la difficulté."

Sharapova aurait été la toute première tête de série no 1 à perdre d'entrée à Roland-Garros. La pire performance d'une no 1 mondiale reste le deuxième tour de Justine Henin en 2004.

Elle aurait pu s'en mordre les doigts car depuis la retraite de la Belge, la Russe n'a jamais été en aussi bonne position pour remporter le seul tournoi du Grand Chelem qui manque à son palmarès.

Le sort lui a encore facilité la tâche jusqu'à une éventuelle finale en plaçant ses rivales les plus dangereuses, les Serbes Ana Ivanovic et Jelena Jankovic, ainsi que les soeurs Serena et Venus Williams, dans l'autre partie du tableau.

Sharapova a fait un excellent début de saison, avec des victoires à l'Open d'Australie et à Doha sur dur, mais aussi sur terre battue, dans sa variante américaine de couleur verte, à Amelia Island.

Elle avait également montré de belles choses aussi à Rome, sur la terre rouge, plus lente et donc encore moins adaptée à son jeu à plat, avant d'abandonner par précaution au moment de disputer la demi-finale à cause d'une douleur à un mollet.

C'est donc un peu l'année ou jamais pour la Russe, dont la meilleure performance à Roland-Garros et une demi-finale l'année dernière.

Au prochain tour, elle rencontrera l'Américaine Bethanie Mattek.