Soderling en mission, Murray tombe
Tennis mardi, 2 juin 2009. 10:16 jeudi, 12 déc. 2024. 02:32
PARIS - La déroute des favoris s'est poursuivie mardi à Roland-Garros avec la défaite du numéro trois mondial Andy Murray, éjecté du tournoi par le formidable coup droit du Chilien Fernando Gonzalez (6-3, 3-6, 6-0, 6-4).
Comme le Suédois Robin Soderling a enchaîné après son retentissant exploit de l'avant-veille contre Rafael Nadal en balayant une autre valeur sûre de la terre battue, Nikolay Davydenko, en trois manches 6-1, 6-3, 6-1, la demi-finale du haut du tableau opposera deux joueurs jamais arrivés aussi loin à Paris.
Et la pression est désormais maximale sur les épaules de Roger Federer, ultime membre du top 4 encore en course, opposé mercredi à l'idole locale, Gaël Monfils, dans un dernier quart à haut risque.
Par rapport à la stupéfaction créée par l'élimination de Nadal, voire celle de Novak Djokovic deux jours plus tôt, l'échec de Murray passe presque pour une péripétie. L'Ecossais n'est pas encore rodé à la terre battue et Gonzalez, 28 ans, est tout sauf un inconnu.
Sa puissance dévastatrice, au service et par dessus tout en coup droit, lui avait déjà permis de tutoyer les sommets il y a deux ans à l'Omnium d'Australie, où il avait été intouchable jusqu'à une finale perdue avec les honneurs contre Roger Federer.
Son parcours à Paris commence à faire penser à cette quinzaine australienne de rêve. Il était le seul des quarts de finaliste à n'avoir pas encore perdu un set et son match contre Murray n'a fait que confirmer sa montée en puissance.
Face à la fulgurance de son bras droit (24 coups droits gagnants), tout le sens tactique et l'intelligence du jeune Ecossais n'ont servi à rien.
"Monstrueux"
"Je savais qu'il frappait fort. Mais aujourd'hui c'était monstrueux. Personne ne frappe aussi fort. Il arrive à faire des coups gagnants de n'importe quelle position du court", a-t-il dit.
Si Gonzalez impressionne, Soderling époustoufle.
Deux jours après avoir réussi l'inimaginable face à Nadal, le Scandinave a surclassé Davydenko en à peine plus d'une heure et demie. Un exploit également car le Russe semblait revenir près de son meilleur niveau. Au tour précédent, il avait lui-même laminé un des plus sérieux outsiders du tournoi, Fernando Verdasco.
Dans un style très différent, beaucoup moins lifté, le Suédois a lui aussi usé de son coup droit (19 gagnants) pour écoeurer son rival, rapidement résigné devant ce joueur en état de grâce.
"J'ai toujours su que je pouvais jouer un grand tennis. Ce qui me satisfait tout particulièrement c'est que j'arrive enfin à enchaîner les gros matches", a-t-il dit.
Soderling n'est pas le premier second rôle à réussir un parcours météorique à Roland-Garros, l'exemple le plus récent étant celui du Néerlandais Martin Verkerk en 2003. Généralement, le conte de fée se termine lorsque le héros prend conscience de l'énormité de sa performance.
Qu'il finisse ou pas par craquer, le Suédois pourra toujours se féliciter d'avoir ramené son pays en demi-finale de Roland-Garros, neuf ans après Magnus Norman, son entraîneur.
Dans cette quinzaine décidément ébouriffante, le tournoi féminin n'est pas non plus exempt de surprises. La jeune Slovaque Dominika Cibulkova en a créé une belle mardi en quart de finale face à Maria Sharapova.
Ce n'est pas tant la sortie de la Russe qui a étonné, puisque l'ex-N.1 mondiale ne disputait que son deuxième tournoi depuis son retour sur le circuit après neuf mois d'absence, mais le score: 6-0, 6-2. Et encore la Slovaque, jamais parvenue aussi loin dans un tournoi du Grand Chelem, a eu une balle de match pour l'emporter 6-0, 6-0.
Comme le Suédois Robin Soderling a enchaîné après son retentissant exploit de l'avant-veille contre Rafael Nadal en balayant une autre valeur sûre de la terre battue, Nikolay Davydenko, en trois manches 6-1, 6-3, 6-1, la demi-finale du haut du tableau opposera deux joueurs jamais arrivés aussi loin à Paris.
Et la pression est désormais maximale sur les épaules de Roger Federer, ultime membre du top 4 encore en course, opposé mercredi à l'idole locale, Gaël Monfils, dans un dernier quart à haut risque.
Par rapport à la stupéfaction créée par l'élimination de Nadal, voire celle de Novak Djokovic deux jours plus tôt, l'échec de Murray passe presque pour une péripétie. L'Ecossais n'est pas encore rodé à la terre battue et Gonzalez, 28 ans, est tout sauf un inconnu.
Sa puissance dévastatrice, au service et par dessus tout en coup droit, lui avait déjà permis de tutoyer les sommets il y a deux ans à l'Omnium d'Australie, où il avait été intouchable jusqu'à une finale perdue avec les honneurs contre Roger Federer.
Son parcours à Paris commence à faire penser à cette quinzaine australienne de rêve. Il était le seul des quarts de finaliste à n'avoir pas encore perdu un set et son match contre Murray n'a fait que confirmer sa montée en puissance.
Face à la fulgurance de son bras droit (24 coups droits gagnants), tout le sens tactique et l'intelligence du jeune Ecossais n'ont servi à rien.
"Monstrueux"
"Je savais qu'il frappait fort. Mais aujourd'hui c'était monstrueux. Personne ne frappe aussi fort. Il arrive à faire des coups gagnants de n'importe quelle position du court", a-t-il dit.
Si Gonzalez impressionne, Soderling époustoufle.
Deux jours après avoir réussi l'inimaginable face à Nadal, le Scandinave a surclassé Davydenko en à peine plus d'une heure et demie. Un exploit également car le Russe semblait revenir près de son meilleur niveau. Au tour précédent, il avait lui-même laminé un des plus sérieux outsiders du tournoi, Fernando Verdasco.
Dans un style très différent, beaucoup moins lifté, le Suédois a lui aussi usé de son coup droit (19 gagnants) pour écoeurer son rival, rapidement résigné devant ce joueur en état de grâce.
"J'ai toujours su que je pouvais jouer un grand tennis. Ce qui me satisfait tout particulièrement c'est que j'arrive enfin à enchaîner les gros matches", a-t-il dit.
Soderling n'est pas le premier second rôle à réussir un parcours météorique à Roland-Garros, l'exemple le plus récent étant celui du Néerlandais Martin Verkerk en 2003. Généralement, le conte de fée se termine lorsque le héros prend conscience de l'énormité de sa performance.
Qu'il finisse ou pas par craquer, le Suédois pourra toujours se féliciter d'avoir ramené son pays en demi-finale de Roland-Garros, neuf ans après Magnus Norman, son entraîneur.
Dans cette quinzaine décidément ébouriffante, le tournoi féminin n'est pas non plus exempt de surprises. La jeune Slovaque Dominika Cibulkova en a créé une belle mardi en quart de finale face à Maria Sharapova.
Ce n'est pas tant la sortie de la Russe qui a étonné, puisque l'ex-N.1 mondiale ne disputait que son deuxième tournoi depuis son retour sur le circuit après neuf mois d'absence, mais le score: 6-0, 6-2. Et encore la Slovaque, jamais parvenue aussi loin dans un tournoi du Grand Chelem, a eu une balle de match pour l'emporter 6-0, 6-0.