Chamboulement de la hiérarchie mondiale dans le prochain mois?
Tennis dimanche, 6 août 2017. 08:46 jeudi, 12 déc. 2024. 05:22Sur la route des Internationaux des États-Unis (28 août-10 sept), dernier rendez-vous majeur de l'année, le gotha mondial ou plutôt ce qu'il en reste, va faire escale au Canada (7-13 août) et à Cincinnati (14-20 août), en plein chamboulement de la hiérarchie mondiale chez les hommes comme chez les dames.
Andy Murray trône officiellement toujours au sommet du classement ATP.
À lire également
Mais le Britannique, perturbé depuis des mois par une hanche douloureuse, ne se fait plus guère d'illusions et ne sera d'ailleurs pas présent à Montréal, pour la Coupe Rogers, un Masters 1000.
« Je n'ai pas assez bien joué cette année pour mériter de rester à cette place plus longtemps », avait-il même admis après sa défaite en quarts de finale à Wimbledon le mois dernier.
Murray (7750 points) possède encore 285 d'avance sur son dauphin, l'Espagnol Rafael Nadal, qui lui sera bien présent au Canada, où il n'avait pas joué l'an dernier.
À court terme, l'Écossais, au pouvoir depuis novembre 2016, perdra donc sa première place au profit de Nadal si celui-ci atteint les demi-finales du tournoi canadien.
Sur le long terme, la situation est également plus que compromise puisque d'ici la fin de saison, Murray devra remettre en jeu 5460 points, soit 70 % de son total de points ATP!
Nadal no 1 de transition?
À priori, Murray qui avait 960 points à perdre sur le triptyque Canada-Cincinnati-Internationaux des États-Unis inclus, ne sera donc plus no 1 à New York.
Qui peut lui succéder sur le long terme? La menace Novak Djokovic qui a mis un terme à sa saison pour soigner son coude droit est écartée, mais le Serbe, no 4 mondial, n'était de toutes façons pas le plus dangeureux avec ses résultats en dents de scie.
Ce sont naturellement les deux autres membres du « Big Four », Rafael Nadal et Roger Federer qui sont les mieux placés pour repasser en tête du classement ATP.
Vainqueur en juin de son dixième titre à Roland-Garros mais surpris en quarts de finale à Wimbledon par le Luxembourgeois Gilles Müller, « Rafa » a donc Murray dans son viseur, et ce dès Montréal.
Il n'a plus que 370 points à défendre en 2017 et peut légitimement viser cette 1re place mondiale qu'il n'a plus occupée depuis juillet 2014.
S'il s'est déjà imposé trois fois (2005, 2008, 2013) au Canada – tournoi qui se dispute alternativement à Montréal et Toronto – et une fois à Cincinnati (2013), ces tournois ne sont pas parmi ses préférés.
Mais l'Espagnol pourrait tout de même récupérer le statut de no 1 mondial pour... le céder rapidement à son grand rival, Federer.
Le Suisse est à bientôt 36 ans – il les aura mardi – et après une longue absence en 2016 l'homme fort du circuit ATP : sacré à Melbourne et Wimbledon, il a amassé 6545 points en seulement sept tournois, donc cinq gagnés.
Le no 3 mondial n'est plus qu'à 1205 points de Murray et peut repasser en tête pour la première fois depuis novembre 2012 s'il continue sur son impressionnante lancée.
Mais le Suisse, qui a passé 302 semaines en tête du classement ATP, n'en fait pas une priorité : « Je joue pour les titres, plus vraiment pour le classement », répéte-t-il depuis le début de la saison.
Sharapova et Azarenka en arbitres
Le classement WTA aussi pourrait changer de no 1 : la Tchèque Karolina Pliskova, passée en tête durant Wimbledon, n'a que 185 points d'avance (6855 pts) sur sa dauphine, la Roumaine Simona Halep (6670 pts).
En l'absence de la reine Serena Williams, enceinte, et avec l'inconstance d'Angelique Kerber, la hiérarchie féminine est en pleine recomposition.
Et pour corser le tout, deux anciennes no 1 mondiales, la Russe Maria Sharapova et la Bélarusse Victoria Azarenka, vont jouer dès les premiers tours à Toronto le rôle d'arbitres de cette course. En attendant mieux...