Coupe Fed : Une équipe de France diminuée
Coupe Fédération mercredi, 31 janv. 2018. 13:55 dimanche, 15 déc. 2024. 04:59Alizé Cornet, écartée après avoir manqué trois contrôle antidopage inopinés... Et maintenant la no 1 des Bleues Caroline Garcia qui ne souhaite pas revenir. L'équipe de France se présentera très diminuée face à la Belgique d'Elise Mertens pour ses retrouvailles avec la Coupe Fed (10-11 février en Vendée).
Garcia n'a pas été retenue pour la rencontre du premier tour à Mouilleron-le-Captif car elle ne « souhaitait pas intégrer le groupe », a annoncé Pierre Cherret, le directeur technique national par intérim de la Fédération française de tennis (FFT).
« On le regrette... C'est dommage. C'est une grande fierté d'être en équipe de France, une chance. Maintenant on ne peut pas la forcer », a-t-il ajouté au sujet de la 7e mondiale dont la dernière participation à la Coupe Fed remonte... à la finale perdue en novembre 2016 à Strasbourg contre la République tchèque.
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La Lyonnaise de 24 ans avait fait l'impasse sur la campagne 2017 pour privilégier sa carrière individuelle et s'était attirée les foudres de ses compatriotes, en particulier son ex-partenaire de double Kristina Mladenovic, qui représente désormais les principaux espoirs face aux Belges.
« Caroline ne se sent pas prête à (re)venir en équipe de France », selon le DTN. « Elle est centrée sur sa carrière individuelle, elle demande du temps », a précisé ce dernier après des échanges avec l'entourage de la no 1 française, entraînée par son père Louis-Paul Garcia.
L'absence de la demi-finaliste du Masters (et huitième-de-finaliste aux Internationaux d'Australie, meilleur résultat français) est un coup dur pour les Bleues déjà privées de Cornet, la no 3 dans la hiérarchie (38e mondiale), écartée de la sélection « pour préparer sa défense » et tenter d'éviter une suspension pour « infraction aux règles régissant la lutte antidopage ».
Le capitaine Yannick Noah doit faire avec les moyens du bord! Sa meilleure joueuse à disposition, Mladenovic (10e), a certes soulevé le titre en double à Melbourne avec la Hongroise Timea Babos, mais reste sur une inquiétante série de 15 défaites d'affilée en simple!
« Kiki a toujours été compétitive. On compte sur elle. Elle va s'appuyer sur le groupe et sur le staff pour essayer d'inverser cette dynamique », a souligné Cherret, alors que la Nordiste défend ce jeudi son titre au tournoi de Saint-Pétersbourg, où Garcia a été éliminée d'entrée par la 450e joueuse mondiale.
Un « devoir » pour Mladenovic
« J'estime que c'est de mon devoir d'être là parce que sinon il n'y a pas d'équipe. J'estime que c'est aussi de son devoir (à Garcia), en tant que no 7 mondiale, d'aider son pays », avait affirmé Mladenovic.
« Sélectionner une joueuse qui a déjà décliné, je ne vois pas l'intérêt, estime Cherret. Il faut que les joueuses aient envie de venir. On ne peut pas forcer une joueuse à venir, c'est son positionnement, son choix avec son entraîneur. »
Après avoir agité les menaces de sanction en 2017 pour les joueurs et joueuses récalcitrants, la FFT a changé de stratégie. « Aujourd'hui, c'est la communication, le dialogue », assure le DTN qui veut miser sur « les joueuses ayant envie de venir ».
Ainsi, Pauline Parmentier (91e) et Amandine Hesse (227e) accompagneront Mladenovic au Vendéespace. La jeune Clara Burel, 16 ans et récente finaliste des Internationaux d'Australie juniors, découvrira le groupe comme remplaçante.
Océane Dodin (97e), qui a toujours privilégié sa carrière individuelle, n'y sera pas. Son apport aurait été précieux dans ce contexte difficile...
La Belgique pourra elle compter sur une ancienne membre du top-15, Kirsten Flipkens (actuelle 51e), Alison Van Uytvanck (79e) et Ysaline Bonaventure (156e) en plus de sa nouvelle figure de proue Mertens, 20e mondiale et demi-finaliste en Australie.
En cas de défaite, les Bleues devront disputer un match de barrage pour se maintenir dans l'élite mondiale. Si elles gagnent, elle affronteront en demi-finale les Pays-Bas ou les États-Unis, tenants du titre.