PARIS - Le quart de finale de Roland-Garros opposant Novak Djokovic à Matteo Berrettini a été retardé d'environ 22 minutes, mercredi, alors que des milliers de spectateurs ont dû quitter leurs places à cause du couvre-feu à 23 h, une mesure liée à la pandémie.

Le court Philippe-Chatrier pouvait recevoir 5000 personnes - 4000 de plus que lors des matches précédents. Il y régnait toute une ambiance, avant l'heure en question.

« L'atmosphère a changé (après), a déclaré le favori Djokovic, victorieux 6-3, 6-2, 6-7 (5) et 7-5. Il fallait trouver une autre source de motivation. Le public amenait une énergie particulière. »

Certains partisans amers ont chanté qu'ayant payer ils allaient rester, refusant de partir à 22 h 45. à l'approche du couvre-feu.

Peu avant 22 h 55, les deux joueurs ont pris leurs sacs pour quitter, devant des amateurs criant leur frustration. Djokovic menait deux sets contre un et possédait l'avance 3-2 au quatrième set.

À 22 h 30, l'arbitre James Keothavong a été vivement chahuté pour avoir rappelé aux gens qu'ils devaient partir à 22 h 45.

La plupart ont tardé à le faire, mais juste après 23 h 15. les joueurs ont pu reprendre leur match.

Berrettini a salué la foule qui scandait son nom, peu avant le départ des joueurs.

L'Italien a dit les comprendre, ajoutant qu'il perdait aussi un certain élan.

« C'est dommage (le couvre-feu), mais ça va au-delà de nous, a relaté Berrettini, neuvième tête de série. Je jouais bien. Arrêter n'était pas la meilleure chose pour mon tennis, mais je devais l'accepter. »

Les amateurs les plus récalcitrants sont partis à 23 h 10.

Quelques instants plus tard, les joueurs sont revenus pour s'échauffer dans un silence de cathédrale.

Ayant manqué ce contact direct avec les sports pendant si longtemps, une foule reconnaissante semblait être d'humeur à se divertir.

« L'atmosphère me faisait penser à celle en coupe Davis, a dit Djokovic. Beaucoup de fans impliqués, acclamant chaque point, criant. C'était électrique comme ambiance. »