BUENOS AIRES - L'Argentine a fait chuter la Serbie en double samedi pour valider son billet pour les demi-finales de la Coupe Davis où elle retrouvera la Belgique, qualifiée après son succès contre le Canada.

Privée de Novak Djokovic, au repos après son titre à Wimbledon, la Serbie a subi une sévère claque sur la terre battue de Buenos Aires où Viktor Troicki et Nenad Zimonjic n'ont pas existé contre Carlos Berlocq et Leonardo Mayer (2-6, 4-6, 1-6).

L'Argentine aura l'occasion de retrouver la finale quatre ans après son échec contre l'Espagne de Rafael Nadal, à Séville. Elle aura l'avantage de recevoir contre la Belgique qui retrouve le dernier carré pour la première fois depuis 1999.

Les Australiens sauvent leur peau

Le vétéran Lleyton Hewitt et Sam Groth ont relancé l'Australie face au Kazakhstan en quart de finale de la Coupe Davis, en dominant la paire Andrey Golubev/Aleksandr Nedovyesov 6-4, 7-6 (7/4), 6-2, samedi à Darwin.

À la surprise générale, les Australiens Thanasi Kokkinakis et Nick Kyrgios avaient perdu les deux premiers simples vendredi.

La pression était donc immense sur les épaules d'Hewitt et Groth. Les deux hommes ont dû batailler pendant 2 h 25 min avant de s'imposer.

Hewitt (34 ans), qui joue en Coupe Davis depuis 17 ans, est le joueur Australien à avoir remporté le plus de matches dans cette compétition. Il a porté son total à 57 succès pour 19 défaites.

« C'est tout en haut », a-t-il répondu à la question de savoir quelle importance il accordait à cette victoire. « Je n'ai pas joué beaucoup de matches de double à 0-2, avec la pression. »

« On a très bien combiné avec Sam aujourd'hui », a-t-il souligné. « C'est la première victoire de Grothy dans un match qui compte (en Coupe Davis), alors c'est fantastique d'en profiter avec lui. »

Groth, connu pour avoir frappé le service le plus rapide jamais enregistré (263 km/h) en 2012, a encore été très impressionnant sur son engagement. Mais ce sont bien les retours chirurgicaux d'Hewitt qui ont fait la différence.

Les Australiens ont brisé cinq fois et ont filé vers la victoire après avoir résisté aux Kazakhs lors d'un deuxième set titanesque, conclu au bris d'égalité après 1 h 11 min de jeu.

« Nous ne voulions pas que cela s'arrête aujourd'hui », a déclaré Groth. « Heureusement, Lleyton m'a pris sur ses épaules pour m'emmener là. »

Le capitaine australien Wally Masur devra maintenant décider s'il maintient sa confiance dimanche aux jeunes Kyrgios et Kokkinakis, ou s'il fait appel à Groth ou Hewitt.

L'Australie vise sa première demi-finale depuis 2006. Le Kazakhstan, qui a éliminé au premier tour l'Italie, demi-finaliste en 2014, n'a encore jamais atteint les demi-finales.

Les Anglais reprennent les devants

La Grande-Bretagne a repris l'avantage (2-1) contre la France, grâce à la victoire des frères Andy et Jamie Murray contre Jo-Wilfried Tsonga et Nicolas Mahut (4-6, 6-3, 7-6 (7/5), 6-1), au Queen's (Londres).

Andy Murray aura l'occasion de donner le point de la victoire à son camp dimanche lors du troisième simple, a priori contre Gilles Simon.

Les Russes encore dans le coup

À Vladivostok, Evgeny Donskoy et Konstantin Kravchuk ont arraché une difficile victoire en double pour maintenir en vie la Russie face à l'Espagne.

La paire russe s'est bagarrée pendant 4 h 05 mins et cinq sets 4-6, 7-6 (7/3), 5-7, 7-5, 6-4 pour ramener à la raison Marc Lopez et David Marrero.

Mais c'est bien l'Espagne, victorieuse des deux premiers simples vendredi grâce à Tommy Robredo (21e mondial) et Pablo Andujar (32e), qui est en position de force.

La Russie, qui avait aligné vendredi deux très jeunes joueurs inexpérimentés, Andrey Rublev (17 ans, 194e) et Karen Kachanov (19 ans, 187e), ne semble pas avoir les moyens de rivaliser.

Elle peut toutefois compter sur le soutien de son public, qui a joué pleinement son rôle lors du double.

« C'était un match très difficile, car nous avons perdu le premier et le troisième set et nous avons dû vraiment nous employer pour refaire notre retard », a noté Kravchuk.

« Mais nous nous étions très bien préparés pour ce double et ça a payé », a-t-il ajouté.