Après avoir remporté deux matchs à sa première participation aux Internationaux de tennis de France en tant que professionnelle, la Québécoise Leylah Annie Fernandez s’accorde présentement un peu de repos.

Celle qui a récemment célébré son 18e anniversaire de naissance a fait lundi un nouveau bond de 11 places au classement mondial pour pointer au 89e rang, ce qui représente le meilleur positionnement de sa jeune carrière.

À Paris, elle a tout d’abord vaincu la 31e favorite de la compétition, la Polonaise Maga Linette, en lever de rideau avant d’obtenir une deuxième victoire face à Slovène Polona Hercog, 52e raquette mondiale.

On la croyait ensuite sur la bonne voie pour créer une surprise de taille à son match suivant lorsqu’elle a amorcé la rencontre face à la double championne du Grand Chelem Petra Kvitova en remportant cinq des six premiers jeux. La nervosité devant l’ampleur du moment s’est toutefois installée à ce moment, et Fernandez s’est inclinée 7-5, 6-3 devant la grande Tchèque, qui a elle-même élevé son niveau de jeu.

« Je pense que de pouvoir affronter une adversaire de la trempe de Kvitova au 3e tour est ce que je retiens de mon expérience à Roland-Garros. J’ai pu jouer dans un stade légendaire et ç’a été un moment incroyable pour moi », a raconté la Lavalloise en entrevue à Sports 30, elle qui est présentement en vacances en Égypte, où sa jeune sœur Bianca Jolie dispute un tournoi junior.

« J’étais contente de pouvoir arriver jusqu’à 5-1 au 1er set. Mais j’ai commencé à faire des erreurs sur les points importants, et elle a joué avec plus de confiance que moi par la suite. Mais d’avoir eu une telle avance en 1er set, c’est sûr que c’est encourageant pour l’année prochaine », a précisé celle qui avait soulevé le trophée dans le volet junior de la compétition à Roland-Garros l’année dernière, juste avant de faire le saut à temps plein sur le circuit WTA.

Pour la deuxième fois en l’espace d’un mois, Fernandez a pris part à un tournoi majeur devant des gradins à peu près vides. Mais la vie dans une bulle n’a absolument rien changé à sa routine habituelle, assure-t-elle.

« C’était très différent, mais c’était un peu normal pour moi malgré tout. Que ce soit chez les juniors ou chez les professionnelles, je me crée toujours une genre de bulle. Aller à l’hôtel, puis me déplacer pour aller frapper des balles ou jouer des matchs. Ce n’était pas ennuyant pour moi de me retrouver dans une bulle comme ça », a-t-elle mentionné.

Souhaitant profiter de son congé actuel pour se refaire des forces, Leylah Annie Fernandez a déjà hâte de renouer avec les courts à la fin du mois et de poursuivre son ascension parmi les meilleures au monde malgré son jeune âge.

« Je m’étais fixée des objectifs pour 2020 et je les ai réalisés. Pour 2021, on espère continuer sur cette lancée et finir plus haut dans le classement. Peut-être même le top-10 WTA », a-t-elle lancé en esquissant un large sourire.