Poursuivi pour dette, Boris Becker se prévaut d'une immunité diplomatique
Tennis vendredi, 15 juin 2018. 00:06 jeudi, 12 déc. 2024. 05:52L'ancienne gloire allemande du tennis Boris Becker tente de se prévaloir de l'immunité diplomatique pour échapper à des procédures judiciaires pour dettes au Royaume-Uni : selon la presse britannique de vendredi, il met en avant la mission que lui a confiée en avril la Centrafrique en tant qu'« attaché » pour les affaires sportives dans l'UE.
Les avocats de l'ancien numéro Un mondial et triple vainqueur de Wimbledon, 50 ans, ont déposé un recours jeudi devant la Haute cour britannique dans lequel ils font valoir cet argument, rapporte l'agence britannique Press Association (PA).
Six fois titré en Grand Chelem, « Boum Boum » Becker a remporté 49 titres et obtenu plus de 20 millions d'euros de gains. Mais sa gestion de son après-carrière a viré au cauchemar au point qu'un tribunal londonien l'a déclaré en faillite en juin 2017.
Selon les avocats de l'ancien joueur, cette immunité suppose que toute action légale contre M. Becker devrait être préalablement approuvée par le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson et par son homologue centrafricain.
« La décision d'entamer des procédures pour banqueroute contre moi était injustifiée et injuste », a dit Boris Becker, cité par PA.
« J'ai à présent fait valoir mon immunité diplomatique, comme j'y suis tenu, afin de mettre un terme à cette farce, pour que je puisse commencer à rebâtir ma vie ».
Boris Becker a tenté récemment de rassembler les trophées et récompenses accumulés pendant sa prestigieuse carrière, afin de les vendre pour éponger ses dettes. Mais il a égaré les plus prestigieux, notamment cinq de ses six trophées majeurs qui restent introuvables.
L'ex-no 1 mondial avait eu des déboires judiciaires pour des dettes impayées avec la justice espagnole, concernant des travaux dans sa villa de Majorque, et la justice suisse, pour ne pas avoir payé le pasteur qui l'avait marié en 2009.
En 2002, la justice allemande l'avait condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi qu'à 500.000 euros d'amende pour quelque 1,7 million d'euros d'arriérés d'impôts.