LONDRES - Un demi-finaliste a rebondi après avoir orchestré une remontée lui permettant de l'emporter en cinq sets. Un autre a été si surpris d'atteindre le carré d'as qu'il s'est assis sur le terrain et s'est mis à pleurer. Le troisième a un genou qui ne tient qu'à cause des bains de glace, des rubans athlétiques et des antidouleurs.

Et il y a Novak Djokovic.

Des quatre hommes qui se préparent pour les demi-finales de vendredi à Wimbledon, personne n'a connu de parcours aussi facile que le Serbe, qui demeure le favori pour remporter un septième titre du Grand Chelem en carrière.

« À l'aube des demi-finales, je me sens physiquement frais et dispos », a commenté Djokovic, qui a remporté ses 15 sets et passé en moyenne moins de deux heures par match sur la pelouse, la plus faible parmi les membres du carré d'as.

« Je suis prêt. Je suis très motivé et je veux remporter chacun des matchs que je jouerai ici. »

Djokovic affrontera la huitième tête de série Juan Martin del Potro, qui n'a pas laissé filer le moindre set à ses cinq premiers matchs à Wimbledon, mais qui est plutôt amoché physiquement, il a dû composer avec une hyper-extension du genou gauche à deux reprises: d'abord lors d'un match samedi dernier, puis de nouveau en quarts de finale contre David Ferrer.

Les problèmes de del Potro sont toutefois plus physiques qu'émotifs. Lorsqu'il a chuté au sol après avoir été victime d'une hyper-extension du genou sur le cinquième point du match contre Ferrer, on aurait dit qu'il n'allait jamais se relever. Après une visite du thérapeute, il a été remis sur pieds. Mais après avoir accédé à son premier match de demi-finale d'un tournoi du Grand Chelem depuis 2009, alors qu'il avait remporté les Internationaux des États-Unis, del Potro a reconnu qu'il y avait du travail à faire pour préparer son genou à son duel contre le Serbe.

« Je serai à 100 ou 110 pour cent contre lui », a lancé del Potro. « Il est no 1. C'est un ancien champion ici. Ce sera un match aussi difficile que celui d'aujourd'hui. Mais je serai O.K., si je me prépare parfaitement pour mon prochain match, je serai fébrile à l'idée de l'affronter. »

Djokovic mène la série 8-3 entre les deux hommes, mais leur dernier duel à Wimbledon s'est produit l'an dernier pour le match de la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres; l'Argentin a triomphé 7-5, 6-4. Del Potro a aussi remporté le dernier match entre eux, à Indian Wells.

L'autre demi-finale masculine mettra en vedette la 24e tête de série Jerzy Janowicz, un Polonais de 22 ans qui connaît son meilleur parcours en carrière dans un tournoi du Grand Chelem, et la deuxième tête de série Andy Murray, qui a effacé un déficit de deux sets pour finalement venir à bout de Fernando Verdasco et accéder à son cinquième match de demi-finale consécutif à Wimbledon.

Murray s'est retrouvé dans le pétrin contre Verdasco, mais il a ralenti le rythme du match et a orchestré une remontée méticuleuse. Il a passé trois heures et 27 minutes sur la pelouse du All England Club, pour porter son total à 11 heures et 59 minutes depuis le début du tournoi, le plus haut total parmi le carré d'as.

À quel point est-ce que cette statistique l'affectera?

« On ne sait jamais », a admis Murray. « Le prochain match sera différent de celui d'aujourd'hui. Qui sait? Certains gars, comme Novak, n'ont pas perdu un set. Je suis certain qu'il est très heureux de l'état de son jeu présentement, et de la situation dans laquelle il se trouve. Je suis satisfait d'être en demi-finales. Peu importe que ce soit un match en cinq sets ou que les premiers matchs se soient conclus en trois sets, ça ne fait plus aucune différence. »

Murray tente d'atteindre la finale d'un quatrième tournoi majeur consécutif auquel il a participé, il a raté les Internationaux de France plus tôt cette saison en raison d'une blessure au dos. Il incarne l'espoir d'un pays entier chaque fois qu'il saute sur le terrain de Wimbledon. Aucun autre Britannique n'a remporté ce tournoi depuis Fred Perry en 1936.