LYON - Un ex-entraîneur de championnes de tennis françaises, Régis de Camaret, a été condamné vendredi à huit ans de prison ferme pour les viols de deux anciennes pensionnaires mineures de son club de Saint-Tropez (sud-est) il y a plus de 20 ans.

Régis de Camaret s'est également vu infliger une interdiction définitive d'exercer le métier d'entraîneur de tennis et a fait l'objet d'un mandat de dépôt à l'audience.

La cour s'est montrée plus clémente que l'avocate générale qui avait requis « de 10 à 12 ans de réclusion », ainsi que 10 ans d'interdiction des droits civiques, civils et de famille.

Les viols ont été dénoncés par 28 jeunes femmes qui avaient fréquenté son établissement, parmi lesquelles l'ancien no 2 du tennis féminin français Isabelle Demongeot.

Âgée de 46 ans, Mme Demongeot a raconté que Régis de Camaret avait « broyé sa vie », l'accusant de l'avoir violée dès l'âge de 13 ans, et ce, pendant 9 ans.

Mme Demongeot n'était que témoin dans ce dossier, sa plainte en 2005 étant prescrite. Mais elle est à l'origine de celles d'anciennes joueuses du tennis-club des Marres de Saint-Tropez, également prescrites. Seules deux jeunes femmes, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, 36 ans chacune, étaient au final parties civiles dans le procès de Régis de Camaret.

Nathalie Tauziat, 45 ans, ex-numéro un du tennis français, a en revanche pris la défense de Régis de Camaret : « Je le considérais comme mon deuxième père ».