MONTRÉAL - Le directeur de la Coupe Rogers de Montréal Eugène Lapierre était aux anges lorsqu'il a dressé le bilan sportif de la dernière semaine d'activités sur le site du parc Jarry, dimanche soir, sauf que ces performances ne se sont pas traduites par une hausse de l'achalandage aux tourniquets.

Quelques instants avant la présentation de la finale entre l'Espagnol Rafael Nadal et le Canadien Milos Raonic, les organisateurs ont annoncé que 200 394 spectateurs s'étaient présentés sur le site au cours du tournoi.

Ce résultat est sensiblement équivalent à celui du tournoi des hommes de Montréal en 2009, tandis que 200 077 billets avaient trouvé preneur. Il est cependant bien en deçà du sommet de 213 760 enregistré en 2011. Selon Lapierre, plusieurs facteurs pourraient expliquer ces résultats décevants.

« On s'est posé la même question. Nous sommes en baisse de cinq ou six pour cent au niveau de l'achalandage, mais depuis cet hiver ça tendait à s'améliorer, a dit Lapierre. Mais je ne sais pas, c'est peut-être les conditions économiques, ou la commission Charbonneau.

« Je crois que les gens attendaient de voir quels joueurs allaient connaître du succès cette semaine, et il y a également eu la pluie qui a eu un impact, l'an dernier, des gens nous appelaient pour dire qu'ils hésitaient à acheter des billets. »

L'abandon de Roger Federer ne pourrait toutefois pas expliquer à lui seul ce phénomène, précise Lapierre.

« De la façon dont les choses ont été pour lui récemment, je crois que c'était une bonne décision de sa part de ne pas jouer ici. Ceci étant dit, un tournoi c'est comme une nouvelle histoire qui s'écrit et tu ne sais jamais comment elle va se terminer. Mais je n'aurais jamais pu imaginer un scénario semblable à celui de cette semaine. »

Interrogé à savoir si la qualité du tournoi de cette année et la présence inhabituelle de six Canadiens dans le tableau principal - dont deux dans le carré d'as - pourraient avoir un effet pervers sur le succès à la billetterie l'an prochain pour les dames, le principal intéressé a nié en indiquant qu'il se fiait sur deux éléments en particulier.

« On veut vraiment faire en sorte que Serena Williams soit de la partie l'an prochain, a-t-il d'abord confié. Il n'y aura pas de Jeux olympiques l'an prochain, elle ne devrait pas marcher sur un tesson de bouteille - j'espère que non -, et j'espère qu'il n'y aura pas d'autres "badlucks". Son agent m'a d'ailleurs dit qu'elle devrait y être.

« D'autre part, il y a Eugenie Bouchard. Si on pense que Milos Raonic et Vasek Pospisil sont "big" lorsqu'ils gagnent ici, imaginez-vous seulement si elle connaît du succès. Ajoutez à cela une Aleksandra Wozniak en santé - qui a un niveau de top-20 ou top-30 -, et je vous dis qu'il pourrait y avoir des surprises. »

Habituellement, chez les dames, environ 175 000 billets sont vendus pour la semaine de compétition à la Coupe Rogers de Montréal, a-t-il précisé. Il a conclu son point de presse en déclarant que le chevauchement des volets masculin et féminin de la Coupe Rogers n'avaient aucun impact sur les cotes d'écoute ou la vente de billets.