INDIAN WELLS (AFP) - Le Suisse Roger Federer, tête de série N.1, et l'Anglais Tim Henman (N.9), vainqueurs respectivement de l'Américain Andre Agassi et du Géorgien Irakli Labadze samedi en demi-finale, disputeront dimanche (à partir de 22H00 GMT) la finale du tournoi de tennis d'Indian Wells, épreuve des Masters Series de l'ATP dotée de 2,8 millions de dollars.

Le choc des générations entre Federer, 22 ans, et Agassi, 33 ans, a donné lieu à un beau spectacle sur le court central d'Indian Wells (Californie). Grâce notamment à ses premières balles de service, l'Américain s'est emparé du premier set après avoir fait le bris dans le 4e jeu.

Federer, qui n'avait perdu que six sets lors de ses 26 derniers matches (25 victoires), s'est détaché dès le début de la deuxième manche pour mener 2-0, puis 4-1 avant d'égaliser à un set partout au dixième jeu.

Les deux hommes sont restés longtemps au coude à coude dans la dernière manche et Federer a dû sortir son meilleur tennis pour sauver deux balles de bris sur son service dans le 8e jeu et revenir à 4-4. Sur sa lancée, le N.1 mondial prenait la mise en jeu adverse. Servant pour la partie, à 5-4, il concluait par un ace et un jeu blanc après 1 h 53 min de jeu.

"C'était important pour moi (après la perte du premier set) de ne plus céder mon service", a précisé Federer. "Il a élevé le niveau de son jeu au moment crucial", a reconnu

Agassi qui a fait 23 fautes directes contre 36 à Federer.

Avantage Henman

Si Federer a dû s'employer pour triompher d'Agassi, Tim Henman de son côté n'a pas connu trop de difficulté face à l'invité-surprise du dernier carré, le Géorgien Irakli Labadze.

En confiance, le natif d'Oxford n'a eu besoin que de 62 minutes pour atteindre sa 2e finale à Indian Wells, deux ans après celle perdue en 2002 face à Lleyton Hewitt. Sur la durée du match, la domination d'Henman a été presque totale avec seulement 10 fautes directes à son débit

Malgré son statut de N.1 mondial, Roger Federer ne partira pas forcément favori de la finale de dimanche dans la mesure où, samedi, Henman n'a pas eu à puiser dans ses réserves pour s'imposer dans la canicule californienne (plus de 40 degrés sur le court) et surtout parce que l'Anglais est la bête noire du Suisse.

Ses deux dernières défaites sur le circuit, Federer les doit en effet à Henman qui l'a battu à Paris-Bercy au début novembre puis à Rotterdam il y a un mois, les deux fois en 2 sets. En carrière, le Britannique présente d'ailleurs un bilan largement positif face à son adversaire de dimanche: 6 victoires pour 1 défaite.

"Je l'ai battu en plusieurs occasions par le passé et je l'ai battu aussi cette année. Je vais faire de mon mieux pour poursuivre dans la même voie", a-t-il prévenu.