Une finale sous le signe de l'émotion
Tennis vendredi, 3 juin 2005. 12:44 jeudi, 12 déc. 2024. 04:44
PARIS (AFP) - La finale dames du tournoi de tennis de Roland-Garros opposant Mary Pierce et Justine Henin-Hardenne aura une connotation émotive très forte entre deux joueuses francophones à la recherche d'un second titre à Paris après des mois de galère.
Mary la Française s'offre à 30 ans une deuxième jeunesse qui, en, termes de spontanéité et de joie de vivre, semble dépasser de loin la première. Légère et tonique de corps, apaisée et enthousiaste d'esprit, elle joue le tennis dont elle a toujours rêvée.
Justine la Belge, tout juste 23 ans, vient de son propre aveu de "très, très loin". Clouée au lit pendant la moitié de l'année dernière par un virus, sans même avoir la force de sortir dîner avec des amis, elle vit en ce printemps une "renaissance totale".
"Je prends un plaisir incroyable, je profite de chaque frappe de balle. A 23 ans, j'ai l'avenir devant moi", a-t-elle observé vendredi. "Oui elle revient de loin, mais moi d'encore plus loin", a répliqué Pierce dans un grand éclat de rire.
Encombrée de kilos, empêtrée dans des problèmes personnels et coupée du public par une attitude de précieuse aux mimiques agaçantes, la Française était retombée jusqu'au 132e rang mondial en 2002.
En lice samedi pour un deuxième titre à Paris après celui de 2000, Pierce, qui a l'habitude de gagner un Grand Chelem tous les cinq ans (Open d'Australie 1995), a reconquis le Central dans un tourbillon de charme.
A la maison
"Paralysée par le public demain ? Pas du tout, a-t-elle lancée dans un cri du coeur. Au contraire, il m'aide beaucoup et rend les choses difficiles pour mes adversaires."
La Liégeoise Henin-Hardenne se sent elle aussi "comme à la maison" à Roland-Garros. "Je crois que le public aura du respect pour moi car il m'a toujours soutenu. Et puis la Belgique n'est pas très loin", a-t-elle estimé.
Elle aussi est à la poursuite d'un deuxième titre Porte d'Auteuil après celui décroché en 2003 face à Kim Clijsters lors d'une finale "mitigée et difficile" au vu de la rivalité entre les deux Belges.
Henin-Hardenne et Pierce assurent de concert que leur finale sera ainsi un "moment particulier" et parlent d'une "belle histoire" en train de s'écrire.
"Je suis toujours aussi tendue même si je suis habituée aux finales de Grand Chelem, a déclaré la Belge. Et celle-ci est si spéciale. D'une certaine manière, c'est comme si c'était la première."
Dans ces conditions, Henin-Hardenne, forte d'une "sérénité nouvelle", estime que la "gestion de l'émotion, de la situation, sera la clé du match". Pierce acquiesce: "Il y aura des émotions très fortes qui viendront. Il ne faudra pas les ignorer, mais il s'agira de rester dans le tournoi. Ce n'est qu'après le match, qu'on pourra +laisser partir+."
Atouts
Techniquement et tactiquement, la Belge pense avoir "tous les atouts pour gagner". "Mary est sur un nuage, euphorique, en état de grâce devant son public. Elle part pour jouer les points gagnants, va chercher à raccourcir les échanges. Mais j'estime que j'ai prouvé ces dernières semaines que j'étais la N.1 sur terre battue. C'est la surface où j'arrive le mieux à m'organiser."
"Je n'ai pas encore discuté de tactique avec David (son frère et entraîneur), a esquivé Pierce. Mais le plus important pour moi, c'est mon jeu et de rester concentré sur mon côté du court."
En trois face-à-face, la Française n'a encore jamais réussi à pousser Henin-Hardenne ne serait-ce que dans un tie-break. Mais à cet égard aussi les deux finalistes partagent le même point de vue.
Toutes deux jurent ne pas se souvenir, ou alors si peu, de leurs précédents affrontements qui avaient, il est vrai, une saveur moins particulière.
Mary la Française s'offre à 30 ans une deuxième jeunesse qui, en, termes de spontanéité et de joie de vivre, semble dépasser de loin la première. Légère et tonique de corps, apaisée et enthousiaste d'esprit, elle joue le tennis dont elle a toujours rêvée.
Justine la Belge, tout juste 23 ans, vient de son propre aveu de "très, très loin". Clouée au lit pendant la moitié de l'année dernière par un virus, sans même avoir la force de sortir dîner avec des amis, elle vit en ce printemps une "renaissance totale".
"Je prends un plaisir incroyable, je profite de chaque frappe de balle. A 23 ans, j'ai l'avenir devant moi", a-t-elle observé vendredi. "Oui elle revient de loin, mais moi d'encore plus loin", a répliqué Pierce dans un grand éclat de rire.
Encombrée de kilos, empêtrée dans des problèmes personnels et coupée du public par une attitude de précieuse aux mimiques agaçantes, la Française était retombée jusqu'au 132e rang mondial en 2002.
En lice samedi pour un deuxième titre à Paris après celui de 2000, Pierce, qui a l'habitude de gagner un Grand Chelem tous les cinq ans (Open d'Australie 1995), a reconquis le Central dans un tourbillon de charme.
A la maison
"Paralysée par le public demain ? Pas du tout, a-t-elle lancée dans un cri du coeur. Au contraire, il m'aide beaucoup et rend les choses difficiles pour mes adversaires."
La Liégeoise Henin-Hardenne se sent elle aussi "comme à la maison" à Roland-Garros. "Je crois que le public aura du respect pour moi car il m'a toujours soutenu. Et puis la Belgique n'est pas très loin", a-t-elle estimé.
Elle aussi est à la poursuite d'un deuxième titre Porte d'Auteuil après celui décroché en 2003 face à Kim Clijsters lors d'une finale "mitigée et difficile" au vu de la rivalité entre les deux Belges.
Henin-Hardenne et Pierce assurent de concert que leur finale sera ainsi un "moment particulier" et parlent d'une "belle histoire" en train de s'écrire.
"Je suis toujours aussi tendue même si je suis habituée aux finales de Grand Chelem, a déclaré la Belge. Et celle-ci est si spéciale. D'une certaine manière, c'est comme si c'était la première."
Dans ces conditions, Henin-Hardenne, forte d'une "sérénité nouvelle", estime que la "gestion de l'émotion, de la situation, sera la clé du match". Pierce acquiesce: "Il y aura des émotions très fortes qui viendront. Il ne faudra pas les ignorer, mais il s'agira de rester dans le tournoi. Ce n'est qu'après le match, qu'on pourra +laisser partir+."
Atouts
Techniquement et tactiquement, la Belge pense avoir "tous les atouts pour gagner". "Mary est sur un nuage, euphorique, en état de grâce devant son public. Elle part pour jouer les points gagnants, va chercher à raccourcir les échanges. Mais j'estime que j'ai prouvé ces dernières semaines que j'étais la N.1 sur terre battue. C'est la surface où j'arrive le mieux à m'organiser."
"Je n'ai pas encore discuté de tactique avec David (son frère et entraîneur), a esquivé Pierce. Mais le plus important pour moi, c'est mon jeu et de rester concentré sur mon côté du court."
En trois face-à-face, la Française n'a encore jamais réussi à pousser Henin-Hardenne ne serait-ce que dans un tie-break. Mais à cet égard aussi les deux finalistes partagent le même point de vue.
Toutes deux jurent ne pas se souvenir, ou alors si peu, de leurs précédents affrontements qui avaient, il est vrai, une saveur moins particulière.