LONDRES - A l'inverse de Roger Federer la veille, Rafael Nadal a passé une première journée tranquille mardi à Wimbledon, où il a balayé le jeune Japonais Kei Nishikori en trois sets dans son premier match sur le Central londonien depuis l'inoubliable finale de 2008 gagnée contre le Suisse.

L'an passé, l'Espagnol n'avait pas pu défendre son titre à cause de genoux récalcitrants. Mais en garçon pragmatique, il ne s'est pas laissé submerger par l'émotion en foulant de nouveau l'herbe du célèbre stade.

"J'avais trop à faire pour penser à il y a deux ans", a dit le numéro un mondial, qui n'avait pas oublié les problèmes que lui avait posé Nishikori sur le gazon du Queen's juste avant cette mémorable quinzaine (victoire en trois sets).

Il n'y a pourtant pas eu l'ombre d'un suspense, même lorsque le Japonais de 20 ans a très brièvement débrisé au milieu du troisième set. Nadal était beaucoup trop solide au service (huit as) et du fond du court (moins de six fautes par set) pour lui laisser la moindre chance (6-2, 6-4, 6-4).

Les bonnes nouvelles s'accumulent depuis quelques jours pour l'Espagnol. Rassuré par le début de rétablissement de la "Roja" au Mondial, cet insatiable fan de soccer, qui n'avait pas manqué un seul match à la télévision jusqu'à son entrée en lice, n'est probablement pas fâché non plus d'avoir vu son chemin se dégager nettement par rapport à ce que le tirage au sort lui réservait.

Ainsi, après le forfait dimanche du talentueux Letton Ernests Gulbis, l'adversaire qui lui était promis au troisième tour, c'est son rival le plus probable au second, James Blake, qui a disparu d'entrée, battu par le Néerlandais Robin Haase.