MONTRÉAL - La joueuse de tennis Aleksandra Wozniak a redécouvert sa passion pour le tennis depuis qu'elle a réembauché son ancien entraîneur Cristian Kordasz.

La Blainvilloise de 22 ans avoue qu'elle était découragée après une série d'échecs l'hiver dernier. Les changements apportés à sa technique et à sa stratégie par son nouvel entraîneur n'apportaient pas les résultats attendus.

Cherchant à jouer un style de jeu plus offensif, elle n'avait plus le temps de bien anticiper les frappes de ses adversaires. Elle commettait donc plus de fautes et son jeu était moins constant.

"Mes attentes étaient élevées et c'était difficile de voir que les heures passées à l'entraînement ne m'aidaient pas en situation de match", a indiqué Wozniak, jeudi, dans le cadre d'une école de tennis qu'elle donnait auprès de médaillés olympiques au Stade Uniprix.

Depuis le changement d'entraîneur en avril, Wozniak affirme qu'elle vit dans un environnement plus positif et retrouve peu à peu sa confiance. Elle a atteint le troisième tour à Roland-Garros et le deuxième tour à Wimbledon, s'inclinant à chaque fois après une chaude lutte contre une joueuse du Top-5 mondial.

"C'est lors d'un match contre Elena Dementieva au tournoi de Madrid que j'ai commencé à reprendre confiance, a-t-elle affirmé. Même si elle m'a battue, j'arrivais à demeurer dans l'échange."

Depuis qu'elle a renoué avec Kordasz, Wozniak a retravaillé sa technique de base et son service. Les changements apportés à son service évitent, entre autres, de mettre trop de pression sur son épaule droite. Rappelons qu'elle avait subi une déchirure à l'épaule qui l'avait forcée à rater plusieurs mois d'activités en 2009.

Wozniak soutient également que l'impact psychologique qu'a eu le changement d'entraîneur est majeur.

"L'atmosphère est bonne. Je tire du positif des petites choses à chaque jour. Ce n'est pas que le succès sur le terrain qui compte. L'important, c'est que je sois heureuse."

C'est donc avec une passion renouvelée qu'elle amorcera la saison sur surface dure la semaine prochaine lors du tournoi de Stanford, lieu de sa première victoire sur le circuit de la WTA en 2008. Ensuite, elle prendra part aux tournois de San Diego et de Cincinnati avant de revenir à Montréal pour la Coupe Rogers.

"Je m'entraîne sept heures par jour depuis trois semaines afin d'être fin prête, indique la 50e joueuse au classement de la WTA. Je travaille beaucoup sur mes déplacements et sur mon anticipation puisque le jeu est plus rapide sur surface dure."

Elle espère connaître de bons résultats au cours des prochaines semaines afin de remonter au classement mondial, elle qui espère atteindre le Top-20.

"J'essaie de faire abstraction du classement et de me concentrer sur mon entraînement, mais ce n'est pas facile, a-t-elle rappelé. Je sais que si je travaille fort à l'entraînement, je vais mieux jouer et mon classement va s'améliorer. Je ne peux pas regarder trop loin."

Elle a aussi très hâte de jouer sur le court central du Stade Uniprix.

"J'ai confiance et je suis très excitée à l'idée de jouer à Montréal. La foule peut vraiment aider. Les encouragements te poussent à toujours donner ton maximum et ne jamais abandonner. C'est vraiment spécial", a-t-elle conclu.