Naomi Osaka, la sensation à suivre aux Finales de la WTA à Singapour
WTA samedi, 20 oct. 2018. 08:46 vendredi, 13 déc. 2024. 21:22SINGAPOUR – Sans Serena Williams ni la no 1 mondiale Simona Halep, blessée, les Finales de la WTA qui commencent dimanche à Singapour a trouvé leur étoile : la Japonaise Naomi Osaka, vainqueur des Internationaux des États-Unis, qui a imprimé la saison de son style et de sa fulgurante ascension.
Un vent de fraîcheur. À l'instar de Jelena Ostapenko l'année dernière, la bizuth Osaka, 21 ans, va attirer l'attention d'une édition qui ne bouleversera pas, quoi qu'il arrive, la hiérarchie du tennis mondial féminin.
À lire également
Halep terminera de toute façon la saison sur le trône. Victime d'une hernie discale contractée à l'issue d'un entraînement fin septembre à Wuhan, la Roumaine n'a depuis pas eu le temps de récupérer.
Ce forfait pour les Finales, une décision « difficile à prendre » selon elle, prive donc ce tournoi regroupant les 8 meilleures joueuses de la saison de sa meilleure élève, qui a remporté cet été son premier titre du Grand Chelem, à Roland-Garros.
Devant de la scène
Une absence qui s'ajoute à celle de Serena Williams, restée sur une séquence très commentée en finale des Internationaux des États-Unis mi-septembre. La grande star de sa discipline, qui a effectué un retour assez fracassant cette saison après sa grossesse, avec deux finales à Wimbledon et aux Internationaux des États-Unis, mais bloquée aux portes de l'exploit d'engranger un 24e titre du Grand Chelem, n'a pas eu assez de temps pour intégrer le grand rendez-vous du gratin du tennis féminin.
Son comportement en finale des Internationaux des États-Unis, s'en prenant à l'arbitre après avoir été sanctionnée pour un « coaching », interdit en match, de son entraîneur, et les polémiques qui ont suivi, avaient quelque peu éclipsé la victoire de la jeune Naomi Osaka. Mais c'est bien elle désormais qui attire les feux des projecteurs.
Gravitant autour de la 70e place mondiale en début de saison, cette jeune métisse japonaise, d'origine haïtienne ayant grandi aux États-Unis, a totalement explosé, alignant les perfs jusqu'au déclic grâce à sa victoire à Indian Wells en mars.
Jeune, ambitieuse, sa victoire à New York l'a propulsée un peu plus sur le devant d'une scène (4e mondiale) qu'elle ne semble pas prête à quitter de sitôt.
« Avant, il n'y avait qu'au Japon où les gens me reconnaissaient. Maintenant... dans les aéroports et tout... Je trouve ça plutôt drôle. Mais ça ne change pas qui je suis », a-t-elle expliqué à Singapour.
« Je veux seulement me concentrer sur mes matchs, jouer au tennis et laisser le reste aux gens en qui j'ai confiance », a-t-elle poursuivi.
« Pour moi, c'est une championne dans le sens qu'elle ne craint pas le devant de la scène. À Indian Wells on a le deuxième plus gros court du monde, et aux Internationaux des États-Unis le plus gros court du monde. Elle a gagné dans les deux, ça montre qu'elle a une mentalité de gagnante », avait confié Roger Federer à son sujet.
Une scène qu'elle va retrouver très vite puisqu'elle lancera le bal face à l'Américaine Sloane Stephens dimanche. Tombée dans le même groupe qu'Angelique Kerber, 3e mondiale et vainqueur à Wimbledon cette saison, son match face à l'Allemande devrait donner des indications précieuses sur ses chances de clôturer la saison sur un autre exploit.
Groupe rouge : Angelique Kerber (no 3), Naomi Osaka (no 4), Sloane Stephens (no 8), Kiki Bertens (no 10)
Groupe blanc : Caroline Wozniacki (no 2), Petra Kvitova (no 7), Elina Svitolina (no 6), Karolina PLiskova (no 5)