ATHENES (AP) - Un tribunal d'Athènes a condamné lundi Cornelius Horan, prêtre irlandais défroqué, à un an de prison avec sursis pour avoir perturbé dimanche le marathon des Jeux olympiques en ceinturant et plaquant contre les balustrades le Brésilien Vanderlei de Lima, qui était alors en tête de la course à seulement cinq kilomètres de l'arrivée.

Les juges, qui auraient pu lui infliger la peine maximale de cinq ans, ont apparemment tenu compte de son état mental. Il devra purger sa peine s'il est à nouveau condamné en Grèce dans les trois ans à venir.

Le président du Comité olympique brésilien, Carlos Arthur Nuzman, a critiqué la sécurité entourant le marathon et réclamé qu'on décerne également une médaille d'or à de Lima.

"C'est une grave erreur, a-t-il souligné. Deux motocyclistes sont censés protéger le meneur. L'athlète n'a pas à payer le prix pour une erreur semblable."

Les autorités brésiliennes ont insisté pour dire qu'elles ne voulaient pas qu'on retire les médailles d'or et d'argent aux deux premiers de la course, exigeant plutôt qu'on décerne une deuxième médaille d'or.

Horan a également écopé d'une amende de 3000 euros pour cette agression commise dans son accoutrement désormais habituel: béret noir, gilet vert, kilt orange et chaussettes vertes montantes. En juillet 2003, il s'était déjà illustré en courant sur la piste du circuit de Silverstone en plein Grand Prix de Formule-1.

Libéré de son agresseur par des volontaires, des spectateurs et des policiers, Vanderlei de Lima a pu reprendre sa course, sans blessure. Il a cependant été rattrapé dans les hectomètres suivants par l'Italien Stefano Baldini et l'Américain d'origine érythréenne Mebrahtom Keflezighi, pour décrocher finalement le bronze.