ATHENES, 15 sept (AFP) - L'ancien haltérophile grec Yannis Sidiropoulos, a affirmé que "le pape" de l'haltérophilie grecque Christos Iacovou, entraîneur de l'équipe nationale, l'avait pressé de prendre des anabolisants durant sa carrière, rapporte mercredi la presse grecque.

Peu de temps après les Jeux de Séoul, "M. Iacovou m'a pressé de prendre des anabolisants, mais moi je refusais", a affirmé Yannis Sidiropoulos, 6e aux Olympiques de Séoul (1988) dans la catégorie des 60 kg, dans une conférence de presse mardi avec d'autres anciens haltérophiles, a indiqué Elefthérotypia.

M. Sidiropoulos a par ailleurs rendu publique une lettre datant de 1979 dans laquelle le secrétaire général de la Fédération internationale d'haltérophilie, Tamas Ajan, évoque un contrôle au cours duquel Christos Iacovou et Panagiotis Spyrou, aujourd'hui entraîneur-adjoint auprès de M. Iacovou, avaient été testés positifs aux stéroïdes anabolisants en 1977.

Les deux athlètes n'avaient pas été sanctionnés car les contrôles venaient d'être créés et que le résultat avait été "juste au-dessus de la limite", selon la lettre.

"Il est inutile que je m'occupe de ces personnes, je leur ai déjà répondu en 1980, ils pensent qu'en me faisant du mal, ils peuvent renverser la Fédération", a déclaré Christos Iacovou.

L'haltérophile grec Léonidas Sampanis (62 kg), entraîné par M. Iacovou, a été disqualifié aux derniers Jeux d'Athènes après avoir été testé positif à la testostérone, et a dû rendre sa médaille de bronze.

Christos Iacovou avait alors émis l'hypothèse que Sampanis avait été victime d'une malveillance. "Nous sommes une cible", avait-il estimé, ajoutant qu'il allait faire tout son possible pour prouver qu'il s'agissait d'un "sabotage".