(RDS) - Le football universitaire au Québec n'a jamais été aussi populaire au Québec. L'ajout des équipes de l'Université de Montréal et de Sherbrooke a permis de créer de nouvelles rivalités proviniciales. Et pour les gens de l'Estrie, l'émergence rapide des Carabins leur permet d'espérer de meilleurs jours.

Après 30 ans, le Vert et Or a retrouvé ses couleurs et l'université de Sherbrooke retrouve son équipe de football. Devant la réalité des restrictions budgétaires, la direction de l'institution a mis la hache dans son programme inter-universitaire en 1974. Aujourd'hui, la relance est amorcée avec un nouveau groupe d'investisseurs qui a décidé d'y mettre un million de dollar sur cinq ans pour faire revivre une rivalité naturelle. Un des principaux instigateurs du projet, Paul Delage-Roberge, PDG des Ailes de la Mode, a convaincu des partenaires de se joindre à lui.

''Ça permet d'amasser des fonds qui sont versés à d'autres équipes universitaires de Sherbrooke. À la fin de l'année, nous aurons des bénéfices qui seront remis à d'autres équipes universitaires'', explique Paul Delage-Roberge.

Avec un budget d'environ 300 000$ par année, Paul Delage-Roberge et son groupe doivent vivre avec le phénomène de la première année. Après six matchs, l'équipe cherche toujours sa première victoire.

''On aimerait être plus compétitif, mais le première année n'est jamais facile... on a vu Montréal l'an passé. Ils ont perdu leurs huit matche et on va aussi perdre nos huit matchs. L'an prochain, on va s'améliorer, mais ça prend de trois à quatre ans avant qu'une équipe devienne performante, surtout dans un petit marché'', poursuit l'homme d'affaires.

Si les débuts sur le terrain sont difficiles, la direction et les joueurs peuvent compter sur l'encouragement des amateurs : 7200 personnes en moyenne. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Paul Delage-Roberge est impliqué en tant que gouverneur avec le Rouge et Or de l'Université Laval qui est la propriété du groupe Tanguay.

''Tous les gens de notre organisation ont passé du temps à Québec pour apprendre. Ils sont de bons partenaires. Il faut entretenir un lien avec les équipes''.

En réponse à ceux qui voient d'un mauvais oeil l'injection de fonds privés dans le millieu universitaire, Paul Delage-Roberge réplique que tout le monde devrait faire pareil et que l'important est le montage d'un système semblable qui sera bénéfique pour tous et chacun.

Si la patience et la détermination du Vert et Or est à l'image du dynamisme de Paul Delage-Roberge, l'équipe est entre bonnes mains. Ce diplomé de l'Université de Sherbrooke est convaincu du bien-être du sport universitaire au Québec et des gens comme lui permettent de donner des outils nécessaires à son développement. à Sherbrooke.