TURIN, Italie (SIC) - Les équipes canadiennes féminine et masculine entretenaient toutes deux des espoirs de médailles vendredi à l'aube des relais sur 3000 mètres, chez les dames, et 5000 mètres, chez les messieurs. Malheureusement, les deux formations ont vu leur course se terminer de la même façon décevante, par une disqualification.

La finale féminine a bien débuté pour le Canada, représenté par Jessica Gregg (Edmonton), Nita Avrith (Montréal), Annik Plamondon (Montréal) et Anne Maltais (Montréal), médaillée de bronze individuelle sur 500 mètres.

Les Canadiennes se sont retrouvées deuxièmes derrière les Coréennes pour la majorité de la course, jusqu'à ce que le malheur ne frappe. Lors du dernier tour, Maltais a glissé et est tombée, franchissant la ligne d'arrivée en glissant, ce qui a causé la disqualification de l'équipe.

Les Coréennes sont également tombées et ont été disqualifies, ouvrant toute grande la porte à la victoire des Chinoises et à une médaille d'argent pour les Japonaises. Aucune médaille de bronze n'a été attribuée.

«Ce fut triste de voir tout leur travail acharné s'envoler en fumée, de dire Yves Hamelin, gérant des équipes canadiennes de courte piste à Turin. L'équipe a travaillé très fort et avait la deuxième place dans sa mire lorsque Anne est tombée.»

Bien que la déception se lisait sur son visage dans la salle des athlètes, Maltais était fière de son équipe.

«Nous étions calmes tout au long de la course, tenant à distance les Japonaises, l'équipe à battre pour nous. Mais avec 12 tours à faire, les Coréennes sont tombées devant nous au moment de l'échange, obligeant Jessica (Gregg) à être très large en entrée de virage, ce qui a ouvert la porte aux Japonaises.»

«Sur le dernier échange, j'ai réussi à dépasser la Japonaise et au dernier virage, sur une tentative de dépassement de sa part, j'ai du faire des pieds et des mains pour lui résister. Je me suis retrouvée sur les talons puis j'ai chuté à l'arrivée, causant ma disqualification pour kicking», a ajouté Maltais, étudiante au doctorat en science et technologie des aliments à l'Université Laval.

La formation masculine, composée de Mathieu Giroux (Montréal), Michael Gilday (Yellowknife), Rémi Beaulieu (Montréal) et Guillaume Blais-Dufour (Montréal) était également au plus fort de la lutte avec la Corée et la Chine dans sa finale au moment de sa disqualification.

Giroux allait toucher Gilday pour l'échange lorsqu'il a perdu l'équilibre et a entraîné le patineur italien dans sa chute.

La victoire est allée à la Corée, la Chine prenant la deuxième place et l'Italie terminant troisième.

«Nous nous sommes fait voler dans cette course, a exprimé Giroux. Après une poussée puissante de Guillaume (Blais-Dufour), je n'avais aucune autre option que de passer à l'intérieur sur Confortola et il a fermé la porte, m'obligeant à incliner au maximum. La glace a cassé sous mon patin et j'ai chuté, entraînant l'Italien. Il n'y aurait pas dû y avoir disqualification.»

«Ces jeux sont vraiment de haut calibre et l'ambiance était vraiment incroyable, a poursuivi l'étudiant en pharmacie à l'Université de Montréal. Je suis convaincu que ça ressemblait à l'ambiance des jeux olympiques ici même en février dernier. Je crois que notre fédération devra mettre ces jeux en priorité à l'avenir car ils représentent une excellente opportunité de développement pour notre équipe, même si nous venions de faire nos sélections nationales le week-end précédent. Je me sentais bien préparé pour performer.»

«Mes problèmes de lames m'ont nuit toute la semaine, mais j'ai quand même réussi à atteindre toutes les demi-finales. Je suis fier de moi», a ajouté Giroux.

«Le calibre était très fort et ce sera une excellente préparation pour les mondiaux au mois de mars», a terminé Maltais.