QUÉBEC - Glen Constantin a convenu que de gagner trois matchs contre les Carabins dans la même année n’est pas une tâche facile. Mais il espère que le proverbe « jamais deux sans trois » s’appliquera au Rouge et Or.

L’Université Laval tentera de mettre la main sur une 11e coupe Dunsmore consécutive - et un 64e gain de suite à domicile -, samedi, lorsqu’elle accueillera l’Université de Montréal au Stade Telus.

Les Lavallois ont eu le dessus sur leurs grands rivaux lors des deux confrontations de la saison régulière, bien que les Bleus aient mené la majeure partie de ces deux rencontres.

« C’est un peu comme un jeu d’échecs. Mais les identités ne changeront pas. Ce sera un match très physique et on devra arrêter leur jeu au sol », a résumé l’entraîneur-chef du Rouge et Or lors de sa conférence de presse hebdomadaire du jeudi.

Les mots intensité et physique étaient sur les lèvres de Constantin et de ses joueurs lors de ce rendez-vous avec la presse. Une partie entre ces deux universités donne toujours lieu à un duel haut en couleur, et celui de samedi ne fera pas exception avec un billet pour la Coupe Uteck en jeu.

« On n’a pas besoin d’aller bien loin pour trouver la motivation. C’est un gros stress, mais il est agréable à avoir. J’aime bien ça et ça nous défie. La plupart des joueurs ont commencé à jouer pour des matchs comme celui-là », a noté le joueur de ligne offensive de deuxième année, Charles Vaillancourt.

« On vit pour ces moments. On a des petits papillons dans le ventre avant le match. C’est pour ça qu’on joue. J’ai très hâte d’avoir la chance de disputer cette rencontre », a raconté le quart-arrière Alex Skinner qui avait regardé la finale québécoise du banc l’an dernier.

La guerre des tranchées

Les Carabins sont revenus à leur identité la semaine dernière contre les Gaiters en traversant la défense de Bishop’s par la course. Glen Constantin s’attend à voir Montréal utiliser cette facette de nouveau.

« On doit arrêter le jeu au sol de Montréal. C’est dans leur ADN. Mais il faut faire attention, c’est un match sans lendemain. On va essayer d’utiliser des stratégies pour contrer leur tendance », a-t-il mentionné.

L’entraîneur des 13 dernières éditions du Rouge et Or reste tout de même sur ses gardes.

« Ils peuvent avoir des jeux truqués. Il faut être alerte en défense. Il faut aussi être conscient que le jeu au sol peut aussi mener au play-action », a-t-il ajouté.

Foi de Vincent Plante, la tertiaire a compris le message de son entraîneur-chef et restera vigilante pour le jeu aérien.

« Il va falloir un gros match de notre front défensif. Les Carabins font bien par la course, mais ils ont également d’excellents receveurs. Sur la tertiaire, il faut limiter les gros jeux, car c’est ce qui fait la différence dans une partie », a déclaré le maraudeur.

De l’autre côté, la meilleure ligne à l’attaque au Canada sera confrontée à la meilleure ligne défensive au pays. Les imposants joueurs qui ont la tâche de protéger Alex Skinner sont plus que jamais prêts.

« Ça va être une très grande motivation. La guerre des tranchées contre Montréal donne toujours de très bons matchs. Mais que ce soit n’importe quelle ligne défensive devant nous, on les affronterait comme si c’était les meilleurs », a affirmé Charles Vaillancourt.

Skinner est toujours à l’aise dans sa pochette défendue par ses joueurs de ligne et il croit que ces derniers accompliront leur travail, comme ils le font si bien depuis le début de la campagne.

« J’ai confiance en mes joueurs de ligne. Ils ont bien fait sur les jeux de passe contre le front défensif des Carabins (lors de deux duels). Je n’ai qu’à faire mon travail », a rappelé le quart ontarien.

Commencer en force

L’attaque lavalloise a connu de lents départs cette saison – dont lors de deux affrontements contre les Carabins – et elle voudra se mettre en marche tôt lors de la Coupe Dunsmore.

« Il faut être plus physique en début de match et imposer notre rythme. On ne donnait pas le ton et il fallait s’ajuster à la demie. Ce n’est pas le football du Rouge et Or ça », a exprimé Vaillancourt.

« On n’aime pas jouer du football de rattrapage. On veut que ce soit eux qui aient des ajustements à faire à la mi-temps. Mais peu importe ce qui va se passer, on va jouer jusqu’à la fin », a-t-il renchéri.

« C’est difficile de se mettre en marche dès le début contre une bonne défense. Tu ne sais jamais comment ils vont réagir et s’ils allaient changer leur plan de match. On constatait ce qu’ils nous présentaient avant d’en tirer avantage avec de gros jeux en deuxième demie », a expliqué Skinner.

Celui qui sera aux commandes de l’attaque ajoute que son équipe voudra profiter de ses opportunités dès le début.

Le Rouge et Or voudra donc compléter son parcours parfait au Québec avec une victoire pour s’approcher de la Coupe Vanier qui aura lieu le 23 novembre prochain à Québec.

Le vainqueur de la Coupe Dunsmore ira affronter le gagnant du Loney Bowl – les Huskies de Saint Mary's ou les Mounties de Mount Allison – dans les Maritimes pour tenter d’obtenir son laissez-passer pour le grand rendez-vous du football universitaire canadien.