Les performances offensives de Marie-Christine Mondor et de Mélanie Savoie ont permis au Rouge et Or de l'Université Laval d'enlever les honneurs du premier duel de la série demi-finale au meilleur de trois matchs l'opposant aux Martlets de McGill. Chaudement disputée, la rencontre s'est terminée en cinq manches de 22-25, 25-23, 25-20, 27-29 et 15-9 devant 270 spectateurs réunis au PEPS.

Le début de la rencontre ne laissait toutefois pas présager que les locales allaient l'emporter. Tôt dans cette première manche, les Martlets ont rapidement pris une avance de 9-3 qui paraissait insurmontable. Les Lavalloises ont cependant rassemblé toutes leurs énergies et, point par point, ont doucement remonté la pente jusqu'à créer l'égalité à 18-18. Elles ont réussi à conserver le pointage serré, mais McGill a fait sien ce premier engagement.

De l'aveu d'Alain Pelletier, le grand stratège derrière le Rouge et Or, ses protégées ont mis un certain temps à prendre leur rythme de croisière. « Au début, tout allait trop vite, il a fallu ralentir le tempo parce que ce n'était pas nous. »

La recette a fonctionné lors du deuxième set. Les deux formations ont fait grimper le pointage un à un sans jamais vouloir créer une distance considérable sauf peut-être lorsque le Rouge et Or a creusé l'écart à 16-12. Par la suite, les locales ont pris le contrôle qu'elles ont conservé jusqu'à la toute fin de l'engagement suivant.

C'est dans le set no. 4 que le Rouge et Or et les Martlets se sont réellement livré un duel de titans. McGill a tout d'abord créé un écart de 5 points à 11-16. Mais ardemment supportées par la foule, les volleyeuses lavalloises ont comblé cet écart et pris les devants à 19-18. Elles avaient maintenant le momentum de la partie et tout était possible. Les deux équipes sont restées nez à nez pendant une longue séquence. Après que Laval eut sauvé une balle de manche et que McGill en ait fait autant à trois reprises par la suite, les Montréalaises ont finalement clos l'issue de cette manche sur un as et un bloc au centre.

Pour Alain Pelletier, cette nouvelle égalité de l'effrayait pas du tout. « Les filles n'ont jamais semblé jouer avec la crainte de perdre. Elles étaient confiantes. Elles aiment le challenge et elles adorent avoir ça tough un peu ! »

Les favorites ne devaient donc pas être comptées pour battues. Comme l'atmosphère était à son comble, elles se sont laissées porter par la vague et ont rapidement pris une importante avance de 9-4 à la cinquième et dernière manche. Déjà, à ce moment, on savait que les chances de McGill de revenir de l'arrière étaient pratiquement nulles. Marie-Christine Mondor a finalement planté le dernier clou dans le cercueil de ses adversaires avec sa 23e attaque marquante de la soirée à 15-9.

Au chapitre offensif, Mélanie Marois n'a pas à envier sa coéquipière puisqu'elle termine elle-même sa journée de travail avec 22 frappes payantes. Mondor avait aussi bien fait en défensive avec 22 réceptions, quatre de moins que la libéro Catherine Marois-Julien.

La série demi-finale se transportera donc du côté de la Métropole samedi soir. L'action débutera à 18 h. Avec une victoire, le Rouge et Or s'assurerait non seulement d'une place en finale contre les redoutables Carabins de l'Université de Montréal, mais il mériterait du même coup d'un laissez-passer pour le championnat canadien qui se tiendra à Fredericton à la fin du mois.

Si jamais une troisième rencontre devait s'avérer nécessaire, les deux équipes reviendraient fouler les planches du grand gymnase du PEPS ce dimanche 8 février à 14h.