QUÉBEC – Grandes favorites du tournoi, les Lancers de Windsor ont égalé un record du championnat de basketball féminin du SIC en remportant un cinquième trophée Bronze Baby consécutif grâce une victoire de 60-47 sur les Martlets de McGill en finale dimanche après-midi au PEPS de l’Université Laval.

Un duel ultime qui a été relativement serré tout le long, mais les Lancers n’ont jamais cédé l’avance prise au début du premier quart. Windsor égale ainsi la séquence de Laurentienne, qui a aligné cinq titres nationaux entre 1975 et 1979. Les Lancers complètent l’année sur une séquence de 16 victoires de suite et ont également gagné leurs 21 dernières parties éliminatoires, que ce soit dans leur conférence ou au championnat national. La dernière défaite en séries des quintuples championnes nationales remonte à la finale de l’Ontario en 2012, contre les Gee Gees d’Ottawa.

Les finissantes de cinquième année Korissa Williams et Jocelyn LaRocque réalisent également tout un exploit, ayant soulevé le trophée Bronze Baby chaque année de leur carrière, du jamais vu dans l’histoire du basketball universitaire féminin. Nommée joueuse par excellence du tournoi, Williams a connu un grand match, menant son équipe au chapitre des points (21), des rebonds (14), des assistances (7) et des vols de ballon (6).

« Chaque championnat est spécial, mais celui-ci l’est encore plus. Nous n’avions que neuf joueuses pour une bonne partie de la saison, et pour moi, de gagner dans la ville de Québec, d'où je viens, c’est assez spécial », exaltait la pilote des championnes Chantal Vallée après le match. « Nous n’avons pas paniqué (lorsque McGill s’est rapproché), c’était comme si de rien n’était. Ça arrive au basketball, c’est un jeu de séquences. Nous avons réagi en champions, on s’est poussé jusqu’à la limite et avons obtenu les paniers. »

Les Martlets, qui étaient la première équipe québécoise à participer à la finale canadienne depuis le Rouge et Or de Laval en 2002, récoltent quant à elles le meilleur résultat de leur histoire aux nationaux, une médaille d’argent. McGill avait auparavant gagné le bronze en 1996.

« Nous savions que nous allions devoir travailler très fort. Ils ont une équipe disciplinée qui savait ce qu'elle voulait. Leur expérience et leur discipline ont fait la différence dans le match », disait Ryan Thorne, entraîneur-chef des Martlets, au terme du championnat. « Pour être les meilleurs, nous devons être plus disciplinés, suivre le plan de match et l’appliquer pendant 40 minutes. Personne ne va vous donner le match. »

Le début du premier quart a été marqué par les prouesses défensives des deux clubs. La joueuse défensive de l’année au pays a d’ailleurs démontré toute l’étendue de son talent. Korissa Williams a subtilisé le ballon aux Martlets sur deux jeux consécutifs qui ont résulté en quatre points faciles, ce qui donnait les devants 6-4 aux Lancers. La pression exercée par Windsor a fini par porter fruit, alors que McGill a commis des revirements qui ont coûté cher. Les championnes de l’Ontario ont complété le premier quart sur une séquence de 15-6 pour mener 21-10 après 10 minutes.

Les Martlets ont travaillé fort pour revenir dans le match au deuxième quart. À chaque fois que McGill semblait prendre du momentum, comme lorsque deux tirs de trois points de suite de Dianna Ros et Carolann Cloutier ont rapproché les championnes du RSEQ à sept points, les Lancers répondaient toutefois avec la même médecine, un tir du centre-ville réussi par Caitlyn Longmuir. À la demie, c’était Windsor 34, McGill 26.

Le même scénario s’est produit au troisième quart. Les Martlets ont d’abord marqué les six premiers points de la période pour ramener le score à 34-32, mais les Lancers ont répliqué avec leur propre séquence de huit points sans réplique. Korissa Williams a continué de donner le ton, elle qui avait accumulé 21 points après 30 minutes. Le dernier quart du championnat canadien allait donc s’amorcer avec les Lancers en tête par sept, 45-38.

Caitlyn Longmuir a donné un dur coup aux chances de remontée des Martlets, réussissant un tir de trois points dès la première possession du quatrième quart. McGill s’est de nouveau approché à cinq points des Lancers, mais celles-ci n’ont jamais cédé sous la pression d’écrire l’histoire, complétant le travail en l’emportant par 13, 60-47.