Un défi de langue aussi à l'UQAM
Universitaires vendredi, 13 janv. 2012. 16:35 dimanche, 15 déc. 2024. 00:11
Le fait que l'entraîneur du Canadien Randy Cunneyworth ne parle pas francais,a suscité beaucoup de réactions. À un autre niveau, le même genre de situation se produit actuellement à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
Albena Branzova-Dimitrova, la nouvelle entraîneuse du programme de basketball féminin, parle à peine le français alors qu'elle se retrouve dans une université francophone.
Ancienne joueuse professionnelle de 15 saisons, dont une dans la WNBA, elle est maintenant confrontée à un défi de taille. Arrivée au Canada depuis moins d'un an, elle doit s'adapter à une nouvelle culture et à une nouvelle langue, une sixième pour elle, le français.
«Ça représente un défi pour moi de diriger une équipe en français, mais j'obtiens un grand support dans ma période d'apprentissage», explique-t-elle.
«C'était une condition d'embauche, on lui a fait comprendre très clairement que c'était un aspect incontournable. Nous sommes dans un établissement francophone et ça doit se passer en français. On doit toutefois lui donner une période de grâce», a précisé Daniel Méthot, le coordonnateur des Sports d'excellence de l'UQAM.
Pas question pour elle d'apprendre le français sur le tas. Elle suit des cours intensifs depuis l'été afin d'être en mesure de diriger son équipe en français le plus rapidement possible.
«Je continue de diriger les entraînements en anglais parce que mes directives doivent être claires et rapides. Je ne sens pas que mon niveau de français est à point pour cela», souligne Branzova-Dimitrova.
Les joueuses des Citadins avaient une certaine appréhension avant le début de la saison quant à leur nouvelle entraîneuse en raison de la barrière de la langue.
«C'est sûr qu'au début, je trouvais ça bizarre. Je suis dans une université francophone et on a une entraîneuse anglophone», a avoué Michelle Auger-Bellemare, la capitaine des Citadins.
«Au début, ça fait un peu peur. Tu crains de ne pas tout comprendre ce qu'elle va dire. Finalement, elle parle très bien, elle parle lentement. De plus, au basketball, il y a beaucoup de termes anglophones», a précisé Camille Michaud, une joueuse de troisième année.
Reste que l'embauche de la Bulgare n'a pas fait l'unanimité dans le milieu du basketball québécois.
«Au Québec, on a tendance à regarder ce qui se passe ailleurs plutôt que ce qui se passe ici. J'aurais peut-être aimé me faire dépasser par un entraîneur d'ici que par quelqu'un qui vient de l'extérieur», a commenté Danny Vincent, ancien adjoint des Citadins.
«Je ne crois pas que quiconque doit être amer de cette décision. Nous devons travailler ensemble pour le bien des joueuses du Québec», prétend l'entraîneuse.
Outre l'apprentissage du français, le grand défi pour Albena Branzova-Dimitrova sera d'amener les Citadins en éliminatoires, malgré le fait que l'équipe ait perdu cinq de ses sept meilleures joueuses au terme de la campagne 2010-2011. La tâche s'annonce ainsi difficile puisque l'UQAM occupe présentement le cinquième et dernier rang de la conférence du Québec.
D'après un reportage d'Alexandre Tourigny
Albena Branzova-Dimitrova, la nouvelle entraîneuse du programme de basketball féminin, parle à peine le français alors qu'elle se retrouve dans une université francophone.
Ancienne joueuse professionnelle de 15 saisons, dont une dans la WNBA, elle est maintenant confrontée à un défi de taille. Arrivée au Canada depuis moins d'un an, elle doit s'adapter à une nouvelle culture et à une nouvelle langue, une sixième pour elle, le français.
«Ça représente un défi pour moi de diriger une équipe en français, mais j'obtiens un grand support dans ma période d'apprentissage», explique-t-elle.
«C'était une condition d'embauche, on lui a fait comprendre très clairement que c'était un aspect incontournable. Nous sommes dans un établissement francophone et ça doit se passer en français. On doit toutefois lui donner une période de grâce», a précisé Daniel Méthot, le coordonnateur des Sports d'excellence de l'UQAM.
Pas question pour elle d'apprendre le français sur le tas. Elle suit des cours intensifs depuis l'été afin d'être en mesure de diriger son équipe en français le plus rapidement possible.
«Je continue de diriger les entraînements en anglais parce que mes directives doivent être claires et rapides. Je ne sens pas que mon niveau de français est à point pour cela», souligne Branzova-Dimitrova.
Les joueuses des Citadins avaient une certaine appréhension avant le début de la saison quant à leur nouvelle entraîneuse en raison de la barrière de la langue.
«C'est sûr qu'au début, je trouvais ça bizarre. Je suis dans une université francophone et on a une entraîneuse anglophone», a avoué Michelle Auger-Bellemare, la capitaine des Citadins.
«Au début, ça fait un peu peur. Tu crains de ne pas tout comprendre ce qu'elle va dire. Finalement, elle parle très bien, elle parle lentement. De plus, au basketball, il y a beaucoup de termes anglophones», a précisé Camille Michaud, une joueuse de troisième année.
Reste que l'embauche de la Bulgare n'a pas fait l'unanimité dans le milieu du basketball québécois.
«Au Québec, on a tendance à regarder ce qui se passe ailleurs plutôt que ce qui se passe ici. J'aurais peut-être aimé me faire dépasser par un entraîneur d'ici que par quelqu'un qui vient de l'extérieur», a commenté Danny Vincent, ancien adjoint des Citadins.
«Je ne crois pas que quiconque doit être amer de cette décision. Nous devons travailler ensemble pour le bien des joueuses du Québec», prétend l'entraîneuse.
Outre l'apprentissage du français, le grand défi pour Albena Branzova-Dimitrova sera d'amener les Citadins en éliminatoires, malgré le fait que l'équipe ait perdu cinq de ses sept meilleures joueuses au terme de la campagne 2010-2011. La tâche s'annonce ainsi difficile puisque l'UQAM occupe présentement le cinquième et dernier rang de la conférence du Québec.
D'après un reportage d'Alexandre Tourigny