20 000 marathoniens malgré le boycott
Amateurs vendredi, 1 mars 2013. 08:37 jeudi, 12 déc. 2024. 08:39JÉRUSALEM - Deux Éthiopiens ont remporté vendredi les catégories homme et femme du troisième marathon de Jérusalem, auquel ont participé plus de 20 000 personnes sous l'oeil d'un millier de policiers, malgré des appels au boycott de l'OLP.
« Environ 50 ou 60 manifestants ont tenté de pénétrer sur la zone de course », a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police Micky Rosenfeld, ajoutant qu'il n'y avait pas eu d'autre incident significatif.
Organisé par la municipalité israélienne de Jérusalem, le marathon rassemblait quelque 20 000 athlètes originaires de 52 pays, soit environ 5000 de plus qu'en 2012, qui avaient le choix entre courir l'ensemble des 42 km, le demi-marathon ou encore 10 km.
Le parcours débutait au Parlement israélien et traversait Jérusalem-Est occupé et annexé, notamment la Vieille ville.
L'Éthiopien Abraham Kabeto Ketla s'est imposé en 2 heures 16 minutes 29 secondes, établissant un record de l'épreuve pour la deuxième année consécutive, et devançant deux coureurs kényans, selon un communiqué des organisateurs.
Chez les dames, l'Éthiopienne Mihriet Anamo, déjà victorieuse l'année dernière, l'a emporté en améliorant son temps, avec 2 heures 47 minutes 26 secondes, devant une autre Ethiopienne.
L'OLP avait appelé mercredi coureurs et parrains à renoncer à leur participation au marathon, estimant qu'elle constituerait un soutien à l'occupation par Israël du secteur oriental de la ville.
« Ce marathon est un aspect de la politique israélienne à Jérusalem visant à exercer le contrôle d'Israël sur la ville occupée et à l'isoler du reste de la Palestine », estimaient dans un communiqué conjoint le Comité olympique, la Fédération d'athlétisme et le Haut Conseil à la Jeunesse et au Sport palestiniens.
Le parcours passe par Jérusalem-Est, « comme si la ville était vraiment unifiée », déploraient les organisations, appelant les participants à boycotter la compétition pour ne pas "devenir complices des graves violations des droits de l'Homme d'Israël".
Israël considère Jérusalem comme sa capitale « unifiée et indivisible ». Mais la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion en 1967 de la partie orientale occupée de la ville, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'État auquel ils aspirent.