À Barcelone, Popov retrouve le théâtre de ses premiers exploits
Amateurs vendredi, 18 juil. 2003. 11:54 dimanche, 15 déc. 2024. 10:54
BARCELONE (AFP) - Le "Tsar" Alexander Popov, deux fois double champion olympique du 50 et 100 m libre et figure emblématique de la natation mondiale, retrouve lors des championnats du monde de Barcelone (13 au 27 juillet) la ville qui l'a révélé au monde en 1992 lors des Jeux olympiques.
Onze ans plus tard, beaucoup d'eau a coulé sous le corps du géant russe (2 m). En une décennie, Popov, aujourd'hui âgé de 31 ans, a tout connu: la gloire d'être le premier nageur à réussir, après le mythique Johnny Weissmuller, à conserver son titre olympique sur 100 m mais aussi les défaites régulières devant les Australiens, Américains et Néerlandais; la joie d'avoir un enfant comme un coup de couteau qui a failli lui coûter la vie à l'aube d'un jour d'août 1996 sur un marché moscovite alors qu'il négociait le prix d'une pastèque. L'éloge d'avoir révolutionné le style libre avec ses longs bras, et la critique d'être aujourd'hui dépassé.
"Bien sûr, je suis content de revenir à Barcelone. C'est une belle ville", affirme à l'AFP un Alexandre Popov peu loquace à qui il faut arracher les mots.
Jadis souverain, le Russe qui n'hésitait pas du temps de son règne à commenter les performance de ses rivaux, aborde désormais le profil bas refusant de parler de ses adversaires, comme offusqué qu'on puisse commettre le crime de lèse-majesté d'évoquer en sa présence les noms de Pieter Van den Hoogenband ou Jason Lezak.
Objectifs à la baisse
"Je ne me préoccupe pas des autres", précise le Russe. "VDH? on ne
s'évite pas. Moi, je travaille de mon côté, il travaille du sien."
Sacré trois fois champion du monde, Popov a appris à revoir ses objectifs à la baisse: "Je suis ici pour m'amuser et en profiter". Il refuse également de commenter sa forme après ses victoires au Mare Nostrum. "Je ne dirai rien. Je le garde pour moi. Excusez-moi de ne pas parler mais parfois il le faut", poursuit Popov.
"Je pense qu'il se concentre surtout sur le 50 m, mais il est encore capable de tout", estime le nageur algérien Salim Iles, qui s'est longtemps entraîné à Canberra dans le même centre que Popov.
Signe des temps, Popov a justement quitté ce centre de haut niveau cette année pour s'installer en Suisse, comme s'il gérait sa fin de carrière pour se préparer à la retraite, s'intéressant plus aux dollars des meetings qu'à une préparation pour Barcelone.
Le Russe devrait en tout cas tirer sa révérence après les jeux d'Athènes, en rêvant sans doute de pouvoir réussir l'incroyable pari qui s'est refusé à lui en 2000 à Sydney: remporter un cinquième titre olympique individuel. "En remportant un titre olympique, tu es connu. En en remportant deux tu deviens célèbre, mais si tu en remportes dans trois jeux différents, là tu rentres dans l'histoire", précisait Popov avant les jeux de Sydney où il n'a finalement décroché aucune médaille d'or. Sans doute, Popov, déjà sacré deux fois champion du monde sur 100 m et une fois sur 50 m, pense-t-il déjà aux jeux d'Athènes plus qu'aux championnats de cette semaine.
Onze ans plus tard, beaucoup d'eau a coulé sous le corps du géant russe (2 m). En une décennie, Popov, aujourd'hui âgé de 31 ans, a tout connu: la gloire d'être le premier nageur à réussir, après le mythique Johnny Weissmuller, à conserver son titre olympique sur 100 m mais aussi les défaites régulières devant les Australiens, Américains et Néerlandais; la joie d'avoir un enfant comme un coup de couteau qui a failli lui coûter la vie à l'aube d'un jour d'août 1996 sur un marché moscovite alors qu'il négociait le prix d'une pastèque. L'éloge d'avoir révolutionné le style libre avec ses longs bras, et la critique d'être aujourd'hui dépassé.
"Bien sûr, je suis content de revenir à Barcelone. C'est une belle ville", affirme à l'AFP un Alexandre Popov peu loquace à qui il faut arracher les mots.
Jadis souverain, le Russe qui n'hésitait pas du temps de son règne à commenter les performance de ses rivaux, aborde désormais le profil bas refusant de parler de ses adversaires, comme offusqué qu'on puisse commettre le crime de lèse-majesté d'évoquer en sa présence les noms de Pieter Van den Hoogenband ou Jason Lezak.
Objectifs à la baisse
"Je ne me préoccupe pas des autres", précise le Russe. "VDH? on ne
s'évite pas. Moi, je travaille de mon côté, il travaille du sien."
Sacré trois fois champion du monde, Popov a appris à revoir ses objectifs à la baisse: "Je suis ici pour m'amuser et en profiter". Il refuse également de commenter sa forme après ses victoires au Mare Nostrum. "Je ne dirai rien. Je le garde pour moi. Excusez-moi de ne pas parler mais parfois il le faut", poursuit Popov.
"Je pense qu'il se concentre surtout sur le 50 m, mais il est encore capable de tout", estime le nageur algérien Salim Iles, qui s'est longtemps entraîné à Canberra dans le même centre que Popov.
Signe des temps, Popov a justement quitté ce centre de haut niveau cette année pour s'installer en Suisse, comme s'il gérait sa fin de carrière pour se préparer à la retraite, s'intéressant plus aux dollars des meetings qu'à une préparation pour Barcelone.
Le Russe devrait en tout cas tirer sa révérence après les jeux d'Athènes, en rêvant sans doute de pouvoir réussir l'incroyable pari qui s'est refusé à lui en 2000 à Sydney: remporter un cinquième titre olympique individuel. "En remportant un titre olympique, tu es connu. En en remportant deux tu deviens célèbre, mais si tu en remportes dans trois jeux différents, là tu rentres dans l'histoire", précisait Popov avant les jeux de Sydney où il n'a finalement décroché aucune médaille d'or. Sans doute, Popov, déjà sacré deux fois champion du monde sur 100 m et une fois sur 50 m, pense-t-il déjà aux jeux d'Athènes plus qu'aux championnats de cette semaine.