LONDON (PC) - Après avoir participé aux Jeux de la Francophonie et aux championnats mondiaux d'athlétisme au cours du dernier mois, que diable fait donc Dominique Bilodeau aux Jeux du Canada? D'autant que dès jeudi, la lanceuse de javelot se rendra en Chine afin de prendre part aux Universiades, les championnats mondiaux universtaires.

"J'attends ce moment (les Jeux de London) depuis longtemps parce que j'ai connu ma pire compétition à vie aux Jeux de Brandon", déclare l'athlète de Lac-Mégantic.

A sa première participation aux Jeux d'été du Canada en 1997, Bilodeau avait raté de peu la dernière marche du podium. Cette quatrième place, elle ne l'a de toute évidence pas digérée.

"J'avais dit il y a quatre ans que j'allais revenir avec la rage au coeur. J'obtiens une seconde chance et je veux la saisir. J'ai des choses à régler avec moi-même", continue-t-elle.

Contrairement au jeune sprinter Nicolas Macronozaris, Bilodeau peut participer aux Jeux parce qu'elle a obtenu le statut d'athlète élite au Canada il y a moins de 90 jours.

Macronozaris, lui, a pris part aux Jeux olympiques de Sydney, l'an dernier.

"Un peu plus et je ne pouvais pas venir, indique-t-elle. Je suis 'cardée A' depuis 84 jours, je crois."

Trop impressionnée

Mais la voilà à London déterminée plus que jamais à la suite de l'expérience enrichissante qu'elle a vécue aux championnats mondiaux d'Edmonton, il y a quelques semaines.

Bilodeau, âgée de 22 ans, a fini 21e sur les 22 concurrentes inscrites. La disqualification pour dopage d'une Roumaine lui a fait gagner un rang.

"A Edmonton, j'ai été trop impressionnée et je n'aurais pas dû. Ce n'était pas moi ça. Les gens qui me connaissent le savent.

"L'aspect positif, c'est que je saurai à quoi m'attendre dans deux ans quand je participerai aux prochains championnats mondiaux ou aux Jeux olympiques d'Athènes dans trois ans.

"Ce sont contre ces filles-là que je veux rivaliser au cours des prochaines années, ajoute-t-elle. Elles m'ont vu pour la première fois, elles vont me revoir dans deux ans."

L'étudiante en éducation physique de l'Université de Sherbrooke a abandonné le volley-ball afin de se concentrer uniquement sur le javelot.

"Je veux aller jusqu'au bout de mon potentiel", affirme-t-elle.

A London, elle prend également part au concours du lancer du poids en compagnie de la championne en titre Caroline Larose de Ripon, en Outaouais.

"Je veux aider l'équipe d'athlétisme à amasser le plus de points possible, dit-elle. Je vise la médaille de bronze dans cette épreuve."

Les finales aux lancers du javelot et du poids ont lieu mardi et mercredi, respectivement.