Accord pour une législation anti-stéroïdes
Amateurs vendredi, 30 sept. 2005. 16:37 dimanche, 15 déc. 2024. 01:31
WASHINGTON (AFP) - Les législateurs américains, Républicains et Démocrates pour une fois d'accord, ont annoncé vendredi l'introduction d'une proposition de loi pour forcer les sports nationaux à durcir leur lutte contre les stéroïdes anabolisants, menaçant de s'attaquer à leurs déductions fiscales.
Deux jours après l'audition au Sénat des responsables des quatre principales Ligues américaines (base-ball, basket-ball, football américain et hockey sur glace), qui ont longtemps traîné de pieds pour sévir, c'est au tour de la Chambre des représentants de hausser le ton sur ce dossier délicat.
"L'usage des stéroïdes anabolisants et des substances favorisant les performances de la part de sportifs professionnels pose un problème important de santé publique, pas seulement pour les joueurs concernés mais aussi pour le grand public", est-il indiqué dans le projet de loi sur la responsabilité des sports professionnels ("Professionnal Sports Responsability Act") pour justifier l'intervention des législateurs.
"Les experts estiment à 500.000 le nombre d'adolescents qui ont recours à des produits dopants en imitation des sportifs professionnels", a souligné l'un des deux promoteurs de la loi, le président républicain de la commission des affaires juridiques de la Chambre des représentants James Sensenbrenner.
Héros musculeux
"Notre loi est un grand pas en avant pour un problème qui ne concerne pas seulement les ligues sportives, mais notre nation toute entière et nos enfants en particulier", a renchéri l'autre auteur de la loi, le représentant démocrate du Michigan John Conyers.
Emus par le drame de gamins qui se sont abîmés la santé en avalant n'importe quoi pour ressembler à leurs héros musculeux, les législateurs américains ont menacé de frapper les sports américains là où ça fait mal, au porte-monnaie.
"Le Congrès a le pouvoir de revenir sur les avantages acquis à tout moment", poursuit le projet de loi, en évoquant les déductions fiscales dont bénéficient les clubs.
La loi devrait mettre en place un office fédéral chargé des contrôles antidopage et de la prévention, avec des sanctions plus sévères, fixées par l'Attorney General (ministre de la Justice) et plus proches de celles de l'Agence mondiale antidopage (AMA) que de celles en vigueur aujourd'hui dans les Ligues américaines.
Actuellement, un joueur de base-ball contrôlé positif est suspendu 10 jours pour un premier contrôle, 30 jours pour un deuxième, 60 jours pour un troisième et un an pour un quatrième contrôle positif. La suspension à vie n'intervient qu'après le cinquième contrôle positif...
Ces sanctions sont à mettre en perspective avec celles prônées par l'AMA qui recommande deux ans pour un premier contrôle positif sur certains produits et une suspension à vie pour le deuxième.
"Le non respect des nouvelles normes (de sanction antidopage) pourrait entraîner des amendes pour les Ligues et la possible révocation par le Congrès des avantages accordées aux Ligues", a averti M. Sensenbrenner, élu du Wisconsin.
Des auditions sont prévues d'ici la fin de l'année au sujet de cette loi qui pourrait être adoptée dans un délai de 180 jours.
Deux jours après l'audition au Sénat des responsables des quatre principales Ligues américaines (base-ball, basket-ball, football américain et hockey sur glace), qui ont longtemps traîné de pieds pour sévir, c'est au tour de la Chambre des représentants de hausser le ton sur ce dossier délicat.
"L'usage des stéroïdes anabolisants et des substances favorisant les performances de la part de sportifs professionnels pose un problème important de santé publique, pas seulement pour les joueurs concernés mais aussi pour le grand public", est-il indiqué dans le projet de loi sur la responsabilité des sports professionnels ("Professionnal Sports Responsability Act") pour justifier l'intervention des législateurs.
"Les experts estiment à 500.000 le nombre d'adolescents qui ont recours à des produits dopants en imitation des sportifs professionnels", a souligné l'un des deux promoteurs de la loi, le président républicain de la commission des affaires juridiques de la Chambre des représentants James Sensenbrenner.
Héros musculeux
"Notre loi est un grand pas en avant pour un problème qui ne concerne pas seulement les ligues sportives, mais notre nation toute entière et nos enfants en particulier", a renchéri l'autre auteur de la loi, le représentant démocrate du Michigan John Conyers.
Emus par le drame de gamins qui se sont abîmés la santé en avalant n'importe quoi pour ressembler à leurs héros musculeux, les législateurs américains ont menacé de frapper les sports américains là où ça fait mal, au porte-monnaie.
"Le Congrès a le pouvoir de revenir sur les avantages acquis à tout moment", poursuit le projet de loi, en évoquant les déductions fiscales dont bénéficient les clubs.
La loi devrait mettre en place un office fédéral chargé des contrôles antidopage et de la prévention, avec des sanctions plus sévères, fixées par l'Attorney General (ministre de la Justice) et plus proches de celles de l'Agence mondiale antidopage (AMA) que de celles en vigueur aujourd'hui dans les Ligues américaines.
Actuellement, un joueur de base-ball contrôlé positif est suspendu 10 jours pour un premier contrôle, 30 jours pour un deuxième, 60 jours pour un troisième et un an pour un quatrième contrôle positif. La suspension à vie n'intervient qu'après le cinquième contrôle positif...
Ces sanctions sont à mettre en perspective avec celles prônées par l'AMA qui recommande deux ans pour un premier contrôle positif sur certains produits et une suspension à vie pour le deuxième.
"Le non respect des nouvelles normes (de sanction antidopage) pourrait entraîner des amendes pour les Ligues et la possible révocation par le Congrès des avantages accordées aux Ligues", a averti M. Sensenbrenner, élu du Wisconsin.
Des auditions sont prévues d'ici la fin de l'année au sujet de cette loi qui pourrait être adoptée dans un délai de 180 jours.