MOSCOU - Un porte-parole de l'agence d'enquête russe la plus reconnue a exprimé le souhait de l'agence de questionner l'ancien chef du laboratoire russe de dopage sur les allégations d'un financement du dopage par Moscou lors des Jeux olympiques de Sotchi, en 2014.

Le porte-parole Vladimir Markin, du Comité d'enquête, a confié à la station de radio Vesti qu'on aimerait questionner Grigory Rodchenkov sur l'allégation selon laquelle il a remplacé des échantillons d'urine fautifs par d'autres sans reproche, à Sotchi.

Rodchenkov a dit au New York Times qu'il a eu le soutien de gens qui, selon lui, travaillent pour les services russes de sécurité.

Moscou a admis que le pays a un problème de dopage, tout en niant que le gouvernement soit impliqué.

Markin voit dans les propos de Rodchenkov une campagne américaine en vue de ternir la Russie.

Vitaly Mutko, le ministre du Sport de la Russie, n'accorde pas de crédibilité à ce qu'avance Rodchenkov. Il dit que pendant l'Olympiade, le laboratoire servant aux tests employait 18 citoyens étrangers et comprenait des caméras en circuit fermé, couvrant notamment les corridors.

« Il y avait un suivi dès la prise d'échantillons et tous les enregistrements ont été préservés, a dit Mutko. Le gouvernement n'est pas impliqué dans le recours au dopage. Ça vient des entraîneurs ou des athlètes. »

Jeudi, l'Agence mondiale antidopage a nommé l'avocat canadien Richard McLaren comme superviseur indépendant de l'enquête sur ces allégations de dopage financé par les Russes, aux Jeux de Sotchi.

McLaren est un membre de longue date du Tribunal arbitral du sport. Avec deux autres personnes, il a fait partie d'une commission indépendante qui a révélé du dopage à grande échelle parmi l'équipe russe d'athlétisme.

Le 17 juin, cette brigade saura si elle a répondu aux critères de réforme et si elle peut reprendre les compétitions à temps pour les Jeux de Rio de Janeiro.