(Sportcom) - À un peu plus d'une cinquantaine de jours du début des Jeux d'Athènes, la Montréalaise Andréanne Morin est la représentante québécoise la mieux placée pour obtenir son poste au sein de l'équipe olympique d'aviron. Présentement en Europe, où elle prendra part à la deuxième étape de la Coupe du monde qui sera disputée cette fin de semaine à Lucerne, l'athlète de 22 ans continue de travailler pour assurer sa place dans le huit canadien.

« En arrivant en Europe aussi tôt cette saison, nous n'avons pas eu autant d'entraînements dans le huit que les années précédentes », a-t-elle expliqué en entrevue plus tôt cette semaine. « Maintenant que cela est réglé, nous sommes fin prêtes pour cette dernière régate avant de revenir au pays. »

La routine de la membre du huit féminin depuis les dernières semaines est bien simple : trois entraînements et deux siestes par jour pour les rameuses du bateau qui a terminé en troisième place des championnats du monde 2003.

Une période d'adaptation

Depuis qu'il est en Europe, le huit canadien a éprouvé certaines difficultés. Après une intéressante deuxième place derrière les Allemandes, championnes du monde en titre, les Canadiennes ont connu une baisse de régime la semaine suivante.

« À la Coupe du monde de Munich, nous voulions les battre (les Allemandes). Nous étions en avance sur elles jusqu'à la marque des 1500 m, mais nous avons finalement terminé en cinquième place », a indiqué Morin.

Un des problèmes qui explique en partie les insuccès du huit canadien est une fracture aux côtes de Buffy Williams, ce qui a eu un effet domino sur les membres de l'équipe.

« Elle (Williams) est retournée au Canada pour soigner sa blessure. En plus d'être dans le huit, elle ramait également dans le deux de pointe avec Darcy Marquardt, qui fait maintenant équipe avec Karen Clark, explique la Québécoise. Le problème est que lorsque les deux sont ensemble, le huit n'est pas complet et ça devient difficile de s'entraîner. L'entraîneur doit donc jongler avec différentes combinaisons et nous faire ramer dans des quatre de pointe ou des deux de pointe. C'est quand même assez difficile. Heureusement que cela arrive dans notre tournée européenne et non dans une situation pré-olympique. »

Les Québécois Geneviève Meredith (skiff poids léger) et Doug Vandor (quatre de pointe poids léger), qui espéraient participer à leurs premiers Jeux olympiques, n'ont pas été retenus pour le séjour en Europe, ce qui réduit sensiblement leurs chances d'être sélectionnés pour Athènes.

Les Chinoises s'en viennent

Une des constatations d'Andréanne Morin depuis les dernières semaines est la progression du huit chinois. Sachant que les pays asiatiques ne sont pas reconnus pour leurs exploits dans ce sport largement dominé par les nations européennes, il y a effectivement de quoi se surprendre.

« Elles se préparent pour les Jeux de 2008, c'est certain ! C'est très surprenant de les voir là et elles sont très rapides. L'année dernière, à Munich, nous les avions bien battues. Je pense qu'elles n'avaient même pas fait la finale A aux derniers championnats du monde. Maintenant, de les voir soudainement passer de la septième place à près de la première place, c'est très étonnant. »

Le huit canadien sera en action dès samedi.