Aleksandra Wozniak est devenue samedi la première Canadienne en plus de 10 ans à atteindre les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem dans le cadre des Internationaux de tennis de France.



Aleksandra Wozniak est devenue samedi la première Canadienne en plus de 10 ans à atteindre les huitièmes de finale d'un tournoi du Grand Chelem dans le cadre des Internationaux de tennis de France.

Aleksandra faisait face à tout un défi au quatrième tour, alors qu'elle affrontait la deuxième tête de série du tournoi, l'Américaine Serena Williams. Malheureusement, la deuxième joueuse mondiale ne lui a laissé aucune chance et l'a éliminée en deux manches de 6-1 et 6-2.

« J'ai toujours rêvé de jouer sur le court Philippe Chatrier (terrain principal des Internationaux de France) quand j'étais petite. C'est un rêve devenu réalité, avoue-t-elle. Ç'a vraiment été une très belle aventure. J'espère juste faire encore mieux la prochaine fois. »

La Québécoise passera tout de même du 24e au 23e échelon au prochain classement de la WTA lundi. Rappelons qu'elle avait atteint la troisième ronde des Internationaux de France l'année dernière.

Les charmes de Paris

D'ici là, elle aura eu la chance de s'accorder un peu de repos et en aura profité pour visiter des attraits de la capitale française. « Je vais décrocher du tennis et en profiter pour faire du tourisme », a-t-elle affirmé en entrevue après sa défaite face à Serena Williams.

La Blainvilloise a visité le Louvre et la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre à ses premiers passages dans la Ville Lumière. La Cathédrale Notre-Dame de Paris et la Tour Eiffel figuraient cette fois à son carnet de visite.

« J'aime connaître l'histoire et aussi la culture des gens des villes que je visite », mentionne Aleksandra, qui entendait bien parcourir les magasins des Champs-Élysées, où elle logeait à Paris.

Peut-être aura-t-elle signé à nouveau des autographes, elle qui a été reconnue par des Québécois alors qu'elle cassait la croûte après son match de lundi dans un resto de la célèbre avenue.

Évidemment, la meilleure joueuse de tennis au pays prévoyait passer quelques heures à Roland Garros, mais cette fois comme spectatrice. « Disons que je peux avoir de bons billets », a-t-elle lancé à la blague.

Plus que du tennis

Les quelques jours qu'Aleksandra a passé sur ou près des courts parisiens ont par ailleurs été occupés. « J'ai participé à plusieurs activités et j'ai reçu vraiment beaucoup de demandes », confirme-t-elle.

Au menu, séance d'autographes pour les jeunes amateurs, plusieurs interviews, dont une pour un article paru dans le site Internet de la compétition, un signe parmi tant d'autres de sa nouvelle notoriété.

« J'ai aussi été interviewée plusieurs fois par différents réseaux de télévision et de radio de la Pologne », révèle l'athlète, dont les parents sont originaires de ce pays.

La Québécoise a également apprécié son intervention à la télévision après son match huitième de finale. Pendant le duel de quatrième ronde entre Tommy Haas et Roger Federer, elle a commenté sa défaite face à Serena et a pu analyser pendant quelques minutes la rencontre entre l'Allemand et le Suisse.

De la terre battue au gazon

Dès cette fin de semaine, Aleksandra renouera avec les surfaces gazonnées anglaises en prévision du troisième tournoi du Grand Chelem, à Wimbledon. Elle sera en action à Birmingham la semaine prochaine et jouera à Eastbourne la semaine suivante.

« J'adore Wimbledon. L'atmosphère est vraiment différente. Elle est unique en fait. Il faut porter du blanc, c'est vraiment chic. J'avais tripé à mon premier tournoi junior à Wimbledon », se rappelle-t-elle.

La Blainvilloise, éliminée au deuxième tour l'année dernière, ne craint pas outre mesure le passage de la terre battue au gazon, un ajustement pas toujours évident à effectuer.

« Le gazon, c'est très différent. Les balles reviennent beaucoup plus rapidement. Il faut être plus alerte et pas mal plus fléchie sur nos jambes pour retourner les balles basses. »

Et si elle devait choisir, ce serait Paris ou Londres? « C'est un choix difficile. Mais j'avoue que je resterais encore quelques jours sur les Champs-Élysées. C'est merveilleux ici. J'ai cependant bien hâte de goûter aux fraises de Londres. »