MONTRÉAL – Le Marathon de Montréal effectuera son grand retour sur la scène sportive du 24 au 26 septembre prochain. Pourvu que la COVID-19 collabore.

« Je n'ai pas de boule de cristal, mais ce qui joue en notre faveur, c'est notre emplacement dans le calendrier, dans près de six mois jour pour jour, a fait valoir Sébastien Arsenault, président-directeur général d'Événements GPCMQ. C'est un peu pour ça qu'on a tardé à faire cette annonce: (la pandémie) a une influence sur à peu près tous les secteurs organisationnels.

« Comme tout le monde, nous allons suivre les directives. Mais nous avons la chance de compter sur des gens spécialisés dans notre équipe, comme Eddy Afram, coordonnateur aux mesures d'urgence, qui est coauteur du guide sur les services médicaux lors de courses à pied pour la Fédération d'athlétisme du Québec. (...) On va en faire plus que ce que (la Santé publique) va nous demander. J'ai bon espoir avec le calendrier de vaccination et le fait que nous soyons un événement extérieur, tout se déroule bien. »

Malgré les restrictions en vigueur, GPCMQ, qui est derrière les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, présentera sa première mouture et a prévu des courses de 42,2 km, 21,1 km, 10 km, 5 km et 1 km.

Au moment de reprendre les guides de l'événement l'an dernier, Arsenault avait souligné son désir de se rapprocher de l'esprit des premières éditions. Ce n'est donc pas anodin que les courses du dimanche se mettront en branle à l'Espace 67 du parc Jean-Drapeau, non loin d'où arrivaient les coureurs autrefois.

« Avec mon conseil de vieux sages – en 1979, c'est Serge Arsenault qui a parti ça, puis Bernard a pris la relève; Mario Blain, directeur des opérations, est là depuis 1983 –, j'ai un historique hallucinant, a noté Arsenault. Ce sont des gens qui ont connu de succès, mais aussi des échecs, au travers 40 ans. Ça nous a permis de prendre du recul et de prendre de bonnes décisions, surtout en raison de la pandémie, il faut le dire.

« C'est un espace qui a été revampé au cours des dernières années (...) qui nous permettra également de faire quelques kilomètres dans des endroits qui sont magnifiques et parfois peu empruntés. Et pour les distance du demi et du marathon, ça nous permet d'aller faire un clin d'oeil au centre-ville en partant des îles. »

Le parcours de l'événement sillonnera Montréal d'une rive à l'autre, à travers cinq arrondissements : Ahuntsic–Cartierville, Plateau–Mont-Royal, Rosemont–La Petite-Patrie, Ville-Marie et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Peu importe la distance parcourue, les participants seront récompensés par une arrivée digne de leurs efforts sur l'iconique Esplanade du Parc olympique. Mais toujours dans l'optique de se rapprocher de ses racines, les organisateurs du marathon souhaitent se rapprocher des coureurs d'élite.

« Assurément, a affirmé Arsenault. C'est certain qu'à la base, il y a le volet populaire. Nous voulons faire un peu le même processus qu'avec les Grands Prix cyclistes : offrir une belle télédiffusion, une belle promotion de la ville de Montréal et l'élite, pour ça, est un passage obligé.

« Pour cette première année, avec la COVID, nous allons nous limiter à l'élite québécoise et canadienne. Par contre, c'est certain que dès l'an deux, nous voulons ramener l'élite internationale. C'est dans nos plans. »

Nouveau partenaire

Le Marathon de Montréal a un nouveau partenaire corporatif: l'assureur Beneva apposera son nom à l'événement.

« Nous étions associés aux marathons de Québec et de Longueuil avec SSQ (Beneva est né de la fusion de SSQ avec la Capitale) et pour nous, le message qu'on veut passer à travers cette implication, c'est l'importance d'adopter de saines habitudes de vie. Le message de Beneva aujourd'hui, c'est mettez vos espadrilles et sortez », a déclaré Martin Robert, vice-président exécutif et leader, talent, culture et communication de Beneva.

Les détails des parcours et de la programmation complète seront dévoilés dans les prochaines semaines. L'ouverture des inscriptions est quant à elle prévue en avril.

L'édition de l'an dernier a été annulée dans la foulée de la pandémie de COVID-19. L'édition 2019 avait déploré la mort d'un coureur, au demi-marathon, et l'organisation de l'époque avait été blâmée pour des problèmes de logistique.