LONDRES - La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a déclaré que la Russie n'avait fait que « peu de progrès » dans sa quête d'éradication de sa culture du dopage, nécessaire afin de lui assurer un retour dans les compétitions internationales.

Dans un rapport émis jeudi, l'IAAF critique la décision de la Russie de nommer la spécialiste du saut à la perche Yelena Isinbayeva à la tête de l'agence antidopage nationale.

Le président du groupe de travail sur la Russie de la fédération internationale, Rune Andersen, a indiqué qu'avec Isinbayeva à la tête de la RUSADA, « il est difficile de voir comment cela aidera à changer la culture du dopage dans l'athlétisme russe ». Il se demande de plus comment cette nomination « créera un environnement sain pour les dénonciateurs russes ».

Isinbayeva a en de nombreuses occasions critiqué l'Agence mondiale antidopage (AMA), qualifié les enquêtes sur le dopage en Russie de « complots antirusses », et exigé qu'une importante dénonciatrice soit bannie à vie.

La championne olympique des Jeux d'Athènes et de Pékin a raté le rendez-vous de Rio de Janeiro, en août dernier, en raison de la suspension imposée à l'équipe russe.

L'IAAF permet à certains Russes de participer à des événements internationaux comme athlètes neutres. Une douzaine ont prouvé avoir fait l'objets de tests antidopage sérieux, sur une longue période de temps, par des agences autres que russes.

Les athlètes sont quand même assujettis à être acceptés par les organisateurs des compétitions, au cas par cas. Le calendrier de 14 rencontres débutera le 5 mai à Doha, au Qatar.