LONDRES – La séquence de quatre victoires consécutives d'Eliud Kipchoge au marathon de Londres a été freinée dimanche par Shura Kitata, qui s'est illustré sous la pluie et dans la pénombre pour devenir le nouveau champion de l'événement.

Brigid KosgeiDu côté des dames, la logique a été respectée puisque la détentrice du record mondial sur la distance, la Kényane Brigid Kosgei, a gagné son duel contre sa compatriote Ruth Chepngetich, la championne du monde en titre – elle a même été surprise par l'Américaine Sara Hall, au deuxième rang.

L'épreuve, qui devait se dérouler en avril, a été adaptée en boucles de 19,7 km autour du parc St. James, plutôt que sur son parcours urbain traditionnel. De plus, seuls les athlètes de la catégorie élite pouvaient y participer, en raison de la pandémie de coronavirus.

Kipchoge, un Kényan qui n'avait pas perdu le moindre marathon en sept ans, a été largué du peloton de tête vers le 35e km. Le détenteur du record du monde, qui est âgé de 35 ans, n'a jamais pu rattraper le groupe de sept coureurs en tête, et il a finalement d se contenter du huitième rang.

Kitata, un Éthiopien, a signé la victoire en deux heures, cinq minutes et 41 secondes. Il a devancé au fil d'arrivée, à l'issue d'un sprint endiablé, le Kényan Vincent Kipchumba.

Pour sa part, le Canadien Tristan Woodfine est parvenu à atteindre le standard de qualification pour les Jeux olympiques. L'athlète de Cobden, en Ontario, a complété le marathon en deux heures, 10 minutes et 51 secondes pour s'adjuger la 14e place.

Le standard de qualification pour les JO avait été établi à 2:11;30, et plusieurs athlètes ont éprouvé de la difficulté à l'atteindre puisqu'une bonne partie de la saison a été bousculée par la COVID-19.

Le détenteur du record canadien, Cam Levins, n'a pu compléter l'épreuve, étant carrément largué avec 5 km à franchir.

Du côté des dames, Kosgei a lancé son attaque avec environ 10 km à franchir, et Chepngetich – qui semblait pourtant la plus forte du peloton en milieu d'épreuve – n'a jamais pu y riposter.

Les deux femmes se trouvaient à plus d'une minute de leur principale rivale à mi-chemin, et semblaient en voie de manacer le record du monde féminin de deux heures, 17 minutes et une seconde.

Mais la pluie s'est mise à tomber de manière soutenue, ralentissant la cadence des athlètes, et Kosgei a éventuellement complété la distance en deux heures, 18 minutes et 58 secondes. Ce temps est près de cinq minutes plus lent que son record du monde, qui avait été établi à Chicago l'an dernier.

Aucune Canadienne n'a participé au marathon de Londres.

Trevor Hofbauer, de Calgary, et Dayna Pidhoresky, de Vancouver, sont déjà qualifiés pour le marathon aux Jeux de Tokyo, après avoir été les meilleurs athlètes canadiens masculin et féminin lors du marathon de Toronto en 2019. Ils ont conservé leur laissez-passer, en dépit du report des JO à 2021.

D'autre part, Brent Lakatos, de Dorval, a remporté le marathon de Londres en fauteuil roulant. Il est devenu le premier Canadien à gagner à Londres en 10 ans.