Audrey Lemieux en a gravi des échelons pour se rendre où elle est rendue aujourd’hui. L’athlète paralympique originaire d’Alma se dit particulièrement fière de son parcours.

« J’ai commencé à faire du sport lorsque j’avais dix ans. Je voyais mes amis qui avaient plus de latitude dans leur activité, et moi, je me consacrais déjà plus à l’entraînement à cet âge. Je trouvais ça parfois difficile de voir mes amis s’amuser. Plus je grandissais, plus le sport venait davantage par passion que par sacrifice », a-t-elle mentionné.

De passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean à titre de porteuse de la flamme pour la cérémonie d'ouverture et d'animatrice pour la webdiffusion de RDS, Audrey Lemieux est de retour aux sources dans sa région natale.

Lemieux est aujourd’hui reconnue comme athlète paralympique en vélo, elle qui a guidé la non-voyante Robie Weldon en vélo tandem aux derniers Jeux olympiques.

« Au départ, je souhaitais jouer au hockey. Puisqu’il n’y avait pas encore d’équipe féminine, j’ai décidé de faire du patinage de vitesse. Ce sport m’a par la suite amenée au vélo. Mon père m’avait dit de pratiquer le vélo, puisque ça allait aider mes capacités d’athlète et d’endurance », affirme Audrey Lemieux.

Bien s’entourer

L’effervescence des Jeux du Québec est magique pour un athlète.

« Toute l’ambiance autour des Jeux du Québec, le fait d’être avec sa délégation, l’esprit d’équipe, entre autres, on crée tellement des liens avec les coéquipiers et coéquipières. Seulement le spectacle d’ouverture des Jeux, quand tu es jeune et que tu as la chance de vivre ça, c’est toi la vedette. Ça reste marquant. Tu voudrais toujours revivre ce moment-là », mentionne Audrey Lemieux.

Lorsqu’elle a eu l’honneur de participer aux Jeux paralympiques à Rio de Janeiro l’été dernier, il y avait une grande ressemblance entre l’effervescence des Jeux du Québec et des Jeux olympiques.

La meilleure école

Très jeunes, les athlètes se doivent de faire confiance à leur entraîneur. Pour Audrey Lemieux, le fait d’avoir eu la chance d’avoir un bon entraîneur a grandement aidé.

« Quand j’ai commencé en vélo, j’ai eu le même entraîneur durant plusieurs années. Nicolas Tremblay, un entraîneur d’Alma, m’a montée jusqu’au sommet. À partir de l’âge de 11 ans jusqu’à 21 ans, j’avais confiance en lui à 100 %. Quand j’étais jeune, j’avais de la misère à gérer mon stress. Grâce à mon entraîneur, j’étais capable d’apprendre à vivre avec. Il m’écrivait parfois quelque chose sur ma main et ça m’aidait. Avec seulement deux ou trois phrases, j’étais capable de mieux gérer mon stress. »

Selon l’athlète paralympique, les Jeux du Québec sont sans aucun doute la meilleure école.

« Ça donne une autonomie aux jeunes. C’est l’une des premières fois qu’ils quittent la maison, qu’ils sont laissés à eux-mêmes. Un jeune prend de l’expérience sans aucun doute. On doit préparer nos bagages. Ça permet d’être à son affaire et ça crée une certaine maturité. »

« Pour moi, la plus grande fierté, c’est d’avoir intégré l’équipe nationale en paracyclisme et d’avoir mis tout en pratique ce que j’avais acquis comme connaissances dans mes 15 dernières années de cyclisme individuel. Par la suite, j’ai tout transféré dans le tandem. Ça m’a vraiment servi et ça me rend fière, parce que j’ai réussi à le transmettre aussi à ma coéquipière. En vieillissant, j’ai une meilleure rigueur. Ça n’a pas été facile le parcours, mais on a finalement réussi à être sélectionnées pour Rio avec une athlète aveugle que j'ai la chance de guider. C'est surtout ça qui me rend fière », affirme-t-elle avec fierté dans la voix.