Les Suissesses, discrètes depuis le début de la saison de Coupe du monde de ski alpin, sont sorties de l'ombre dimanche en super-G à Val d'Isère, avec un doublé de Fraenzi Aufdenblatten et de Nad



Les Suissesses, discrètes depuis le début de la saison de Coupe du monde de ski alpin, sont sorties de l'ombre dimanche en super-G à Val d'Isère, avec un doublé de Fraenzi Aufdenblatten et de Nadia Styger.

L'équipe helvétique, qui n'avait pas encore vu une de ses dames sur le podium, a non seulement placé un duo aux avant-postes, mais elle a monopolisé cinq des six premières places avec Fabienne Suter (4e), Dominique Gisin et Martina Schild (6e ex-aequo).

"Nous avons un bon mélange dans l'équipe avec des filles jeunes et d'autres plus expérimentées", a lâché entre deux éclats de rire, Aufdenblatten, qui empoche à 28 ans sa première en Coupe du monde.

Les meilleures Canadiennes ont été Britt Janyk, avec une 16e place, et Emily Brydon, en 26e position.

Seule l'inévitable Américaine Lindsey Vonn, la championne du monde et gagnante de la Coupe du monde de super-G 2009, est venue troubler ce dimanche de gala helvétique en se classant troisième.

"Ce n'était pas ma meilleure course, c'est sûr, mais je suis contente d'être arrivée en bas entière", a souligné la N.1 mondiale.

Après sa domination dans le super-combiné vendredi, l'Américaine était la grandissime favorite des deux autres épreuves du week-end. Mais la descente a été annulée samedi en raison de bourrasques de vent, une déception pour la reine de la vitesse, qui a eu du mal à rentrer dans la course dimanche.

Ce nouveau podium, son sixième depuis le coup d'envoi de la saison fin octobre, lui permet cependant de rester seule en tête du classement général de la Coupe du monde.

Frayeur française

L'Allemande Maria Riesch, qui partageait les commandes depuis jeudi avec Vonn et espère faire jeu égal jusqu'à la fin de la saison, a perdu cinquante précieux points dimanche, en se contentant de la 21e place.

Alors que la Suisse riait, l'équipe de France a eu peur de vivre un nouveau dimanche noir, deux semaines après avoir perdu trois skieurs sur blessures à Beaver Creek (Etats-Unis), dont son leader Jean-Baptiste Grange.

Marie Marchand-Arvier, qui avait décroché la médaille d'argent du super-G aux Mondiaux en février sur le massif d'à côté, a fait une sévère chute à quelques mètres de l'arrivée.

La skieuse des Contamines, très sonnée, est restée de longues minutes allongée sur la piste avant d'être évacuée sur une civière. Selon le premier diagnostic communiqué par l'encadrement français, la jeune femme de 24 ans souffre d'un léger traumatisme crânien et de quelques contusions.

"Ce début de saison est un peu délicat pour l'équipe de France, car on perd un peu nos leaders, mais cela fait partie de notre sport", a déclaré Ingrid Jacquemod, dixième dimanche sur une piste qu'elle connaît bien puisqu'elle a grandi à Val d'Isère.

À 31 ans, la doyenne de l'équipe féminine française, qui avait renoué avec le podium à Lake Louise (Canada) en super-G, poursuit son retour en grâce. "J'ai eu du mal à trouver le rythme, j'ai mieux terminé mais ce n'était pas une course entière", a expliqué Jacquemod.