Bien qu'il souhaite obtenir le poste d'entraîneur-chef de l'équipe canadienne masculine de hockey aux Olympiques de 2010, cette possibilité est le dernier des soucis de Mike Babcock, qui tente pré



Bien qu'il souhaite obtenir le poste d'entraîneur-chef de l'équipe canadienne masculine de hockey aux Olympiques de 2010, cette possibilité est le dernier des soucis de Mike Babcock, qui tente présentement de guider les Red Wings de Détroit à une deuxième conquête consécutive de la Coupe Stanley.

Babcock n'a pas discuté avec le directeur général de l'équipe canadienne, Steve Yzerman, également membre de l'organisation des Red Wings, à propos de la possibilité de devenir l'entraîneur d'Équipe Canada à Vancouver. Par contre, il a déjà établi une stratégie en vue du camp d'orientation olympique qui sera organisé plus tard cet été. S'il ne fait pas partie du personnel d'entraîneurs, il possède un plan de rechange qui consiste à prendre des vacances en Italie en compagnie de sa femme, Maureen.

Yzerman aime être discret à propos de ses décisions, mais c'est sans équivoque : Babcock mérite le poste et ce serait une surprise majeure s'il n'est pas assermenté par Hockey Canada lorsque l'annonce sera faite plus tard ce mois-ci.

« Je le côtoie à tous les jours et je crois qu'il est le meilleure entraîneur de la ligue », a déclaré le directeur général de Détroit, Ken Holland, qui est également membre du personnel d'administration de la formation olympique d'Yzerman. « Il est dans le métier depuis 20 ans. Ce n'est pas comme s'il a débuté sa carrière il y a trois ou quatre ans. Il a dirigé au Collège de Red Deer, à Moose Jaw, à Spokane, l'équipe canadienne aux Championnats du monde junior, à Cincinnati, aux Championnats mondiaux, en plus des Ducks d'Anaheim et des Wings dans la LNH. »

Babcock n'est âgé de seulement 46 ans, mais la raison qui l'a poussé à demeurer entraîneur depuis si longtemps est son désir de réussir. « J'adore mes joueurs », explique-t-il. « Ce qui est le plus valorisant en étant autour des joueurs est le fait que ce sont les personnes les plus brillantes, les plus travaillantes et les plus déterminées qui existent. »

Si Yzerman veut donner au Canada les meilleures chances de remporter l'or en février prochain, il se doit d'intégrer la philosophie de Babcock au vestiaire du Canada. Comme Holland l'a mentionné, Babcock est le meilleur de sa profession. Pourtant, il ne cesse d'apprendre.

Ce dernier racontait des histoires à propos de ses débuts dans le métier alors qu'il se qualifiait lui-même de «stupide». À l'époque, il se faufilait dans plusieurs arénas afin de voler les techniques d'entraînements des autres équipes.

Il rend hommage à Scotty Bowman, ses assistants à Détroit - anciens et actuels (Paul MacLean, Todd McLellan et Brad McCrimmon) - de plus qu'à son ancien entraîneur à l'Université de la Saskatchewan à qui il parle régulièrement, Dave King.

Babcock a également révélé qu'il est devenu un meilleur entraîneur en écoutant et en apprenant de joueurs comme Yzerman, Nicklas Lidstrom, Brendan Shanahan, Chris Chelios, Henrik Zetterberg et Pavel Datsyuk.

« C'est l'attention qu'il porte aux petits détails », explique Lidstrom. « Il visionne constamment les bandes vidéos, les décortiquant pour trouver une manière de nous placer en meilleure position. Il a gagné la Coupe l'année dernière et nous sommes de nouveau en finale. »

Lors de ses quatre saisons à Détroit, Babcock a modifié ses méthodes. Il admet qu'il a dépassé les bornes à quelques reprises en plus d'avoir blessé certains joueurs avec ses critiques. Il a d'ailleurs amélioré cet aspect de sa personnalité.

Demandez le au gardien des Red Wings, Chris Osgood.

« Lorsqu'il est arrivé ici, il agissait comme un tyran et criait constamment. Le meilleur compliment que je puisse lui donner est qu'il s'est amélioré sur tous les aspects. Que ce soit sur le coaching, être une personne plus attentionnée, l'habilité de parler aux joueurs ou savoir quels boutons appuyer pour obtenir le meilleur de chacun des joueurs. »