SUMMERSIDE - Les spectateurs qui ont assisté à la finale masculine du tournoi de basketball des Jeux du Canada entre le Québec et la Nouvelle-Ecosse, samedi, à la Place Credit Union, s'en souviendront longtemps. Les deux équipes ont offert un spectacle épique au cours de ce match remporté 105-103 par le Québec à la toute dernière seconde.

La Nouvelle-Ecosse détenait une avance de 103-101 avec 6,8 secondes à faire, mais le Québec a profité de deux revirements coûteux pour d'abord créer l'égalité avec 4,9 secondes à faire, avant de marquer le panier décisif avec seulement un dixième de seconde au cadran.

Ces deux paniers ont été l'oeuvre de Kemy Osse, meilleur marqueur du match avec 30 points.

Le jeune homme de Montréal a déclaré avoir eu confiance tout au long de cette rencontre, malgré l'urgence de la situation en fin de match.

"Notre entraîneur nous avait dit que ce n'était pas terminé, a-t-il expliqué. En basket, huit secondes, c'est long. Nous avions confiance, nous avions dit que nous allions gagner et c'est ce que nous avons fait."

Son coéquipier, Kenny Fred Chery, a bien résumé dans quel état d'esprit les joueurs du Québec se trouvaient dans ces dernières secondes cruciales.

"Nous nous sommes parlé, car il faut que tout le monde reste dans le match dans ce genre de situation. Il ne suffit qu'un seul joueur n'y croit pas pour que tout s'écroule.

"Kemy a effectué un tir très important. Nous avions confiance en lui. Nous lui avons donné le ballon et il a réussi."

Revirement de situation

Ce match ne semblait pas se diriger vers une telle conclusion. Le Québec a complètement dominé la première demie, quittant pour le vestiaire fort d'une avance de 48-38. A un certain moment, il menait même par 17 points.

Mais la Nouvelle-Ecosse a amorcé la deuxième demie en lions, marquant 20 points d'affilée pour se forger une avance de 63-55. Ils mèneront finalement 77-74 après trois quarts.

"C'est une équipe d'émotions, a expliqué le gérant de la formation québécoise, Pascal Jobin. Nous savions qu'ils allaient rebondir en deuxième demie, surtout que la majeure partie de la foule était derrière eux. Nous étions certains que cette énergie allait les soulever."

"On nous avait bien avertis qu'une avance de 10 points, ça ne serait pas assez, a dit Chery. Au troisième quart, l'équipe a pensé que la partie était déjà terminée. A la fin, on commençait à avoir un peu peur, mais notre coach ne nous a pas laissé tomber."

Ce 'coach', Martin Dusseault, était bien fier de la performance de ses protégés.

"On a été en mesure de revenir à notre plan de match, que nous ne suivions plus du tout au troisième quart, a-t-il raconté. Nous avons cessé d'imposer de la pression en défensive et avons commencé à les suivre. C'est là qu'ils en ont profité.

"Nous avons finalement retrouvé notre rythme à 35 secondes de la fin. On ne peut pas espérer mieux qu'une fin comme celle-là."