Seuls Canadiens en lice dimanche au Grand Prix de sabre de Plovdi (Bulgarie), les Montréalais Philippe Beaudry et Joseph Polossifakis ont fini leur journée de travail en remettant respectivement des fiches de 1-1 et de 0-1. Même si les résultats officiels n'étaient pas disponibles au moment d'écrire ces lignes, Beaudry termine aux environs du 25e rang, tandis que Polossifakis finit autour de la 38e place.

À son premier match, Beaudry a signé une victoire de 15-8 contre l'Américain Jeff Spear. Une fois dans le tableau des 32, l'Olympien a plié l'échine 15-13 devant le Hongrois Aron Szilagyi, quatrième au classement mondial.

« C'est mon premier tournoi de la saison et je voulais commencer en force. Terminer dans le top-32, ce n'est pas si mal, a commenté Beaudry. J'ai signé une belle victoire à mon premier combat et j'ai dominé du début à la fin, alors j'étais très content. Mon deuxième affrontement était très relevé. Mon adversaire a dominé dès le début et j'ai pu remonter l'écart, sauf qu'il a eu le dessus. Je suis quand même satisfait, mais je visais une place dans les 16 premiers. »

De son côté, Polossifakis s'en voulait un peu après sa défaite de 15-10 contre le Polonais Marcin Koniusz en ronde des 64.

« Mon adversaire est un vétéran et il a beaucoup d'expérience. Je menais 8-5 à la pause et il a réussi à combler l'écart pour ensuite prendre les devants. J'ai décompressé après la première période et j'ai été incapable de retrouver mon rythme de départ par la suite. Il a été prêt à changer son jeu et comme tous les gars expérimentés, il a su s'adapter à la situation. C'est ce qui a fait la différence. »

Le Montréalais a changé son style en deuxième moitié de match, ce qui ne s'est pas avéré être un bon choix.

« Je ne pensais pas trop à mes actions et ça paraissait que je n'ai pas fait beaucoup de match à l'entraînement depuis les deux derniers mois à cause d'une hernie discale. »

Comme ce fut le cas la veille, les athlètes québécois n'avaient toujours pas reçu leurs bagages qui ont été perdus avant leur arrivée en Bulgarie. Ils ont donc dû quémander du matériel à gauche et à droite afin de pouvoir se mesurer à leurs adversaires. Cette situation a d'ailleurs causé des désagréments bien différents à Beaudry et Polossifakis.

« La seule personne qui a reçu ses bagages dans l'équipe, c'est Max Stearns. J'ai pu lui emprunter son équipement et tout me faisait, sauf les souliers qui étaient trop petits, alors j'ai dû recourber mes orteils », a expliqué Beaudry.

Chez Polossifakis, les désagréments ont plutôt été du côté de son look, lui qui portait des bas de soccer jaunes et des chaussures orange fluo.

« Les Espagnols m'ont surnommé le petit poulet à cause de mes bas. Disons que c'est difficile d'avoir l'air intimidant en étant habillé de la sorte! » a conclu l'athlète pince-sans-rire.