Ben Johnson: un invité encombrant
Amateurs jeudi, 8 févr. 2007. 11:03 samedi, 14 déc. 2024. 15:50
BERLIN (AFP) - Le Canadien Ben Johnson est un invité encombrant pour les organisateurs de la réunion en salle de Leipzig, vendredi, malgré la publicité apportée par la star de l'athlétisme mondial, déchue pour dopage.
A l'annonce de sa venue, comme conseiller du jeune sprinteur canadien Brandt Fralick, dont le record personnel sur 100 m est de 10 sec 94, la Fédération internationale (IAAF) s'était penchée sur une possibilité d'interdiction, en vain.
Même si un athlète suspendu à vie ne peut être entraîneur, "nous n'avons aucune possibilité d'empêcher qu'il soit invité par un organisateur indépendant, a expliqué le secrétaire général de l'IAAF, c. Ben Johnson n'est plus membre de la Fédération canadienne d'athlétisme, nous sommes donc impuissants".
Les instances allemandes ont également tenté de faire revenir les organisateurs sur leur décision. "Si on passe en revue les discussions sur le dopage qui ont eu lieu ces derniers mois, cela (la présence de Johnson) ne s'intègre pas dans le paysage", a estimé le secrétaire général de la Fédération allemande Frank Hensel.
Le Canadien, âgé de 45 ans, avait créé le plus gros scandale de l'histoire olympique en étant testé positif au stanozolol après son record du monde (9.79) en finale des Jeux 1988 à Séoul. Suspendu à vie après un second contrôle antidopage positif en 1993, il a perdu ses médailles et précédents records.
Promotion
Mais les organisateurs saxons tiennent bon, trop heureux de la publicité faite autour de leur réunion, par ailleurs peu connue. Pour eux, "Ben Johnson a été sanctionné en tant que sportif et il a droit à une nouvelle chance comme entraîneur", a expliqué le porte-parole de l'organisation Alexander Richter.
Johnson recevra mille euros d'honoraires plus les frais de voyage pour sa participation. Malgré un "calendrier très chargé", selon l'une de ses assistantes, le Canadien accorde également des interviews où il s'en prend au monde de l'athlétisme, moyennant 500 euros.
Invité par la chaîne de télévision allemande ZDF, il a notamment affirmé que "tous les finalistes d'un 100 m olympique sont dopés", assurant que son contrôle positif à Séoul était une vengeance car il avait battu les Américains, Carl Lewis en tête.
Quant à son second contrôle antidopage positif, qui a mis fin à sa carrière, il est le résultat d'une manipulation par l'un des contrôleurs qui avait ramené l'échantillon chez lui.
Il profitera également de son séjour en Allemagne pour faire la promotion de son livre "Soul to Seoul", largement consacré à sa déchéance olympique, qui doit sortir en mai.
"Il y a de nouveaux documents et j'ai des informations sur ceux qui ont fait cela, comment ils l'ont fait et pourquoi", a affirmé Johnson au quotidien Bild. Selon lui, le stanozolol a été mis sciemment dans une boisson bue juste avant le contrôle antidopage par un ancien joueur de football américain, ami de Carl Lewis. "Si tous les dopés étaient écartés, il n'y aurait pratiquement plus personnes pour disputer des courses", a-t-il conclu.
A l'annonce de sa venue, comme conseiller du jeune sprinteur canadien Brandt Fralick, dont le record personnel sur 100 m est de 10 sec 94, la Fédération internationale (IAAF) s'était penchée sur une possibilité d'interdiction, en vain.
Même si un athlète suspendu à vie ne peut être entraîneur, "nous n'avons aucune possibilité d'empêcher qu'il soit invité par un organisateur indépendant, a expliqué le secrétaire général de l'IAAF, c. Ben Johnson n'est plus membre de la Fédération canadienne d'athlétisme, nous sommes donc impuissants".
Les instances allemandes ont également tenté de faire revenir les organisateurs sur leur décision. "Si on passe en revue les discussions sur le dopage qui ont eu lieu ces derniers mois, cela (la présence de Johnson) ne s'intègre pas dans le paysage", a estimé le secrétaire général de la Fédération allemande Frank Hensel.
Le Canadien, âgé de 45 ans, avait créé le plus gros scandale de l'histoire olympique en étant testé positif au stanozolol après son record du monde (9.79) en finale des Jeux 1988 à Séoul. Suspendu à vie après un second contrôle antidopage positif en 1993, il a perdu ses médailles et précédents records.
Promotion
Mais les organisateurs saxons tiennent bon, trop heureux de la publicité faite autour de leur réunion, par ailleurs peu connue. Pour eux, "Ben Johnson a été sanctionné en tant que sportif et il a droit à une nouvelle chance comme entraîneur", a expliqué le porte-parole de l'organisation Alexander Richter.
Johnson recevra mille euros d'honoraires plus les frais de voyage pour sa participation. Malgré un "calendrier très chargé", selon l'une de ses assistantes, le Canadien accorde également des interviews où il s'en prend au monde de l'athlétisme, moyennant 500 euros.
Invité par la chaîne de télévision allemande ZDF, il a notamment affirmé que "tous les finalistes d'un 100 m olympique sont dopés", assurant que son contrôle positif à Séoul était une vengeance car il avait battu les Américains, Carl Lewis en tête.
Quant à son second contrôle antidopage positif, qui a mis fin à sa carrière, il est le résultat d'une manipulation par l'un des contrôleurs qui avait ramené l'échantillon chez lui.
Il profitera également de son séjour en Allemagne pour faire la promotion de son livre "Soul to Seoul", largement consacré à sa déchéance olympique, qui doit sortir en mai.
"Il y a de nouveaux documents et j'ai des informations sur ceux qui ont fait cela, comment ils l'ont fait et pourquoi", a affirmé Johnson au quotidien Bild. Selon lui, le stanozolol a été mis sciemment dans une boisson bue juste avant le contrôle antidopage par un ancien joueur de football américain, ami de Carl Lewis. "Si tous les dopés étaient écartés, il n'y aurait pratiquement plus personnes pour disputer des courses", a-t-il conclu.