La flamme olympique brille finalement à Vancouver. Cinq grands athlètes, Rick Hansen, Catriona Le May Doan, Steve Nash, Nancy Greene et Wayne Gretzky ont allumé la vasque à la fin de la cérémoni



La flamme olympique brille finalement à Vancouver. Cinq grands athlètes, Rick Hansen, Catriona Le May Doan, Steve Nash, Nancy Greene et Wayne Gretzky ont allumé la vasque à la fin de la cérémonie d'ouverture. Une cérémonie qui a été bien orchestrée, menée avec beaucoup de doigté et à l'image du Canada avec ses saisons, sa nature, sa vie sauvage et ses peuples autochtones. Un spectacle où il y a eu des moments grandiose et de toute beauté; sans qu'il n'y ait rien pour autant de renversant.

Mais ce qui a été renversant, c'est de voir la petite délégation de la Géorgie faire son entrée dans le stade de B.C. Place. Les athlètes portaient à leur bras un petit ruban noir à la mémoire de leur compatriote Nodar Kumaritashvili. En cette première journée des Jeux, le lugeur géorgien s'est tué lors de son entraînement. Un accident spectaculaire qui ne peut laisser personne insensible. À voir les images, on se doutait bien qu'il y avait bien peu de chance qu'il s'en sorte vivant. Lorsqu'on descend à 140 kilomètres à l'heure, les athlètes savent qu'ils mettent leur vie en danger. Le moindre faux geste, le moindre obstacle ou la moindre distraction peut-être fatale.

On en a eu tristement la preuve.

Les accidents et les blessures dans le sport font partie des risques du métier. Les athlètes cherchent continuellement à repousser les frontières pour aller plus vite, plus haut, et pour être plus fort. C'est la devise olympique : Citius-Altius-Fortius.

Des 360 degrés au surf des neiges, il n'y a rien là ! Maintenant, les surfeurs peuvent exécuter des McTwist de 1260 degrés, les patineurs artistiques sont capables de faire des 4 boucles piqués, et les skieurs acrobatiques peuvent faire jusqu'à cinq vrilles. Et que dire des skieurs alpin qui descendent à plus de 120 kilomètres à l'heure sur des pentes glacées.

Ces athlètes sont fous d'adrénaline, mais à quel prix ? Au prix de leur vie ? Jusqu'où peuvent-ils aller ? Faudrait-il imposer des limites ?

Une chose est certaine, l'accident de Kumaritashvili va forcer les organisateurs à revoir les critères de sécurité. La piste de luge au Centre de glisse de Whistler est l'une des plus rapides au monde. Elle a une inclinaison sur 152 mètres, la plus longue du genre sur la planète et sa pente atteint même 20 pourcent d'inclinaison à deux endroits. Est-ce nécessaire de faire des pistes et des circuits si dangereux ? Une seconde de plus serait-ce si grave en bout de piste ?

Parce qu'on l'a vu, la vie peut s'arrêter en une seconde.

Mélanie Loisel est journaliste pour divers médias québécois. Elle s'est jointe à l'équipe de CTVOlympics.ca et RDSolympiques.ca pour les Jeux de Vancouver.

melanie.loisel@ctv.ca