À 22 ans, Alexandre Bilodeau vient de passer à l'histoire. Il est le premier Canadien à remporter une médaille d'or aux Jeux de Vancouver et le premier à avoir remporté une médaille d'or au Can



À 22 ans, Alexandre Bilodeau vient de passer à l'histoire. Il est le premier Canadien à remporter une médaille d'or aux Jeux de Vancouver et le premier à avoir remporté une médaille d'or au Canada. C'est tout un exploit pour ce jeune Québécois de Rosemère.

Alexandre Bilodeau savait au fond de lui qu'il pouvait être le meilleur. Il savait que ce n'était pas rêver en couleurs de monter sur la plus haute marche du podium. C'est un jeune homme ambitieux qu'on trouvait même parfois prétentieux. Il a toujours aimé épater la galerie avec ses sauts renversants. Il en a même fait sa spécialité.

Il a maintenant prouvé qu'il avait raison de croire en lui. De dire à tout le monde qui voulait bien l'entendre qu'il l'a décrocherait, cette médaille. Alexandre a ce petit je-ne-sais-quoi en lui qui l'a toujours poussé à foncer. Certains appellent ça de l'instinct, un septième sens, une bonne étoile ou un autre terme de pop-psycho.

L'ambition est un bien drôle de sentiment. C'est quelque chose qu'on a en nous. C'est quelque chose dont on ne parle jamais ou très rarement. C'est souvent mal vu. C'est souvent critiqué. Alors on le garde précieusement pour ne pas faire de jaloux, pour ne pas fermer de porte ou être exclu. Il faut seulement se fixer des objectifs, garder en vue notre objectif ultime, sans savoir quand on y arrivera, si même on y arrivera.

Alexandre Bilodeau, lui, savait très bien ce qu'il voulait. L'or, rien de moins. Il l'avait dit. C'est ce qu'il visait. Il avait raison d'être ambitieux et il nous donne toute une leçon. Parce que l'ambition, c'est avant tout un sentiment intrinsèque en nous. C'est chercher à s'accomplir comme personne, à exploiter ses talents au maximum et à être le meilleur dans ce qu'on fait. Ce n'est pas toujours péjoratif d'être ambitieux.

Les skieurs acrobatiques canadiens l'ont démontré. Alexandre est arrivé premier, mais ses compatriotes le suivent de près. Vincent Marquis a terminé quatrième, tandis que Pierre-Alexandre Rousseau a terminé cinquième et Maxime Gingras s'est classé onzième. Ils ont tous offert des performances à la hauteur de leur ambition.

Difficile aussi de passer sous silence l'exploit du biathlète Jean-Phillippe Le Guellec. Ce jeune Québécois de 25 ans peut lui aussi dire mission accomplie. À Turin, il avait terminé en 61e position. Quatre ans plus tard, il s'est classé sixième alors qu'il souhaitait terminer parmi les dix premiers.

Comme quoi, à force d'ambition, on gravit les échelons.

Mélanie Loisel est journaliste pour divers médias québécois. Elle s'est jointe à l'équipe de CTVOlympics.ca et RDSolympiques.ca pour les Jeux de Vancouver.