Il y a des rendez-vous que l'on n'oublie jamais. Le match de dimanche entre le Canada et les États-Unis promet d'être de cette catégorie et je pense surtout aux milliers de jeunes qui pratiquent le



Il y a des rendez-vous que l'on n'oublie jamais. Le match de dimanche entre le Canada et les États-Unis promet d'être de cette catégorie et je pense surtout aux milliers de jeunes qui pratiquent le hockey au Québec et ailleurs au pays.

Après la déconfiture olympique de Turin en 2006, tous avaient de grandes attentes cette année à Vancouver et le scénario ne pouvait être mieux préparé. Quelques sélections contestées de la part de Steve Yzerman, le suspense entourant la blessure de Ryan Getzlaf, le match gagné en tir de barrage face à la Suisse, le revers contre les Américains, le retrait de Martin Brodeur et la victoire éclatante face à la Russie. Une montée en crescendo qui a mis la table à ce qui sera probablement la partie de hockey la plus regardée de l'histoire au pays.

Il y a huit ans qu'un match n'a pas suscité autant d'engouement. Pour tous ceux et celles qui n'ont pas encore le droit d'aller voter, il s'agira donc du premier grand match qui restera longtemps gravé sur le disque dur. Comme le triomphe de 2002 à Salt Lake City l'a été pour les jeunes joueurs vedettes du Canada.

Quand Mario Lemieux, Steve Yzerman, Joe Sakic, Theoren Fleury, Eric Lindros et compagnie ont battu les Américains sur leur propre territoire, le défenseur Drew Doughty n'avait que 12 ans. « Ça m'a certainement motivé et même inspiré», m'a t-il dit ce midi après l'entraînement. Jonathan Toews lui avait 13 ans à ce moment. Il se rappelle où il était et comment ça s'est déroulé, tout comme son coéquipier des Blackhawks, Patrick Kane, qui résume le match comme s'il s'était déroulé la semaine dernière.

« J'avais regardé le match pour la médaille d'or à la maison en Nouvelle-Écosse. J'ai toujours été fier d'être un Canadien mais cette journée-là, il s'est passé quelque chose, raconte Sidney Crosby en souriant. C'est à nous maintenant de pouvoir profiter de l'occasion qui nous est offerte», de conclure la vedette des Penguins qui n'avait que 14 ans en 2002.

Et comme le match sera présenté à 15h00, tous les ti-culs du Québec qui trippent sur le hockey n'auront même pas à forcer la main de leurs parents afin d'obtenir la permission de se coucher tard.